La famille, un des "piliers" parmi les enseignements de l'islam

La famille est, dans un certain sens, une sorte de "pilier" parmi les enseignements de l'islam ; c'est en tout cas la fondation de la société. Or, la femme occupe un rôle important dans ce "pilier".

Le droit de choisir son mari :

Le mariage, base fondatrice de la famille, est bâti sur le choix d'un homme et d'une femme consentants. En effet, contrairement à ce qui se passe souvent dans certains pays majoritairement musulmans, la femme a le droit au choix de son époux, et donc le droit de refuser de se marier avec un homme qui ne lui plaît pas. En effet, le Prophète (sur lui la paix) a déclaré expressément que la femme divorcée ou veuve, comme la femme n'ayant jamais connu de mari, ne peuvent être mariées sans leur consentement (voir le hadîth bien connu rapporté par Muslim). Ainsi le Prophète a-t-il annulé le mariage de Khansâ bint Khidhâm (qui avait déjà connu un autre mari auparavant), qui était venue se plaindre que son père l'avait mariée contre son gré (rapporté par An-Nassaï). De même, il a donné le choix à une autre femme venue se plaindre à lui d'un problème similaire et qui n'avait, elle, jamais été mariée auparavant (rapporté par Abû Dâoûd).

Cependant, à la fin évidente d'éviter qu'elle soit "embobinée" par un beau parleur, charmeur mais malhonnête, l'islam demande qu'il y ait également le consentement du responsable (waliy), le plus souvent le père : "Pas de mariage sauf par le responsable (waliy)" (rapporté par Abû Dâoûd). "La femme qui avait déjà connu un autre mari auparavant a plus de droits sur elle-même que son responsable" (Muslim). De plus, la cérémonie du nikah se faisant le plus souvent dans les rangs des hommes dans les mosquées, ce responsable y représente la femme qui va se marier.

La sexualité dans le cadre du mariage :En islam, le plaisir sexuel doit avoir lieu dans le cadre du mariage. Et c'est le droit du mari mais aussi celui de l'épouse, comme le prouvent les sources musulmanes.

Entre la femme et son mari :

En islam, le mari est certes le chef de famille. Cette disposition, énoncée dans le Coran, ne peut pas être changée. Mais "chef" ne veut pas dire dictateur. En islam, la prérogative de "chef" est contrebalancée par le devoir qu'a ce "chef" de pratiquer la consultation (shûrâ), et aussi et surtout par le fait qu' "il n'y a pas d'obéissance à une créature dans la désobéissance au créateur" (hadîth).

Le divorce :

Le mariage, en islam, a vocation non à l'indissolubilité — ce n'est pas un sacrement provoquant l'union définitive de 2 âmes —, mais à la pérennité.

C'est pourquoi, d'une part, le mut'a ou mariage temporaire est strictement interdit par l'islam : le Prophète l'a interdit lors de la conquête de La Mecque, en l'an 8 de l'hégire (rapporté par al-Bukhârî et Muslim).

D'autre part, le divorce est "auprès de Dieu la plus détestée de ce qui est licite" (hadîth rapporté par Abû Dâoûd). Ce n'est donc qu'en ultime recours que les époux devraient utiliser leur droit de divorce, après la mise en œuvre des tentatives de réconciliation préconisées par le Coran. Il peut par exemple s'agir d'un cas d'incompatibilité totale.

Une différence portant sur quelques traits de caractère, quelques goûts ou quelques opinions personnelles devrait faire naître la compréhension mutuelle ou la patience, et non pas entraîner de divorces pour un oui ou un non. "Un croyant ne doit pas détester une croyante (sa femme). S'il n'aime pas un de ses traits de caractère, il en aimera un autre" a dit le Prophète (rapporté par Muslim). En fait c'est depuis l'étape du choix du conjoint qu'il faut "mettre toutes les chances de son côté" : au lieu de tenter de fonder un foyer sur un simple "coup de tête" aléatoire, ne vaudrait-il mieux pas chercher — dans le cadre des limites fixées par l'islam — un conjoint avec qui on aura le maximum de chances de s'entendre?

Le nombre de divorces successifs possibles entre un mari et sa femme est de deux, la troisième occasion de divorce rendant impossible le remariage de ces deux êtres (sauf au cas où cette femme serait remariée en bonne et due forme à un autre mari, et qu'ensuite un jour ils divorceraient).

Si l'homme a la possibilité du tatlîq, la femme a pour sa part celle du recours au khul' ou à la demande de tafrîq. Déclarer 3 divorces d'un seul coup est effectif selon la majorité des juristes, mais, empêchant toute possibilité de remariage entre ces deux êtres, cela est interdit (cela ressort d'un Hadîth du Prophète rapporté par an-Nassaï).

Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).

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