Comment concilier les versets coraniques qui disent que, touché par un malheur, l'homme qui ne croit pas devient désespéré, avec les versets coraniques qui disent que, touché par un malheur, l'homme qui ne croit pas invoque Son Créateur, et Lui seul ?

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A) Dans le Coran, il est un premier type de versets qui disent que lorsque le malheur touche les Polycultistes, ils se tournent alors vers Dieu Seul, et oublient tous les Autres qu'ils invoquaient en période de tranquillité ; puis, lorsque le malheur disparaît, ils se mettent de nouveau à invoquer Autre que Lui et se détournent de leur Créateur :

--- "قُلْ أَرَأَيْتَكُم إِنْ أَتَاكُمْ عَذَابُ اللّهِ أَوْ أَتَتْكُمُ السَّاعَةُ أَغَيْرَ اللّهِ تَدْعُونَ إِن كُنتُمْ صَادِقِينَ بَلْ إِيَّاهُ تَدْعُونَ فَيَكْشِفُ مَا تَدْعُونَ إِلَيْهِ إِنْ شَاء، وَتَنسَوْنَ مَا تُشْرِكُونَ" : "Dis : "Avez-vous considéré si le châtiment de Dieu vient à vous, ou que l'Heure vient à vous : est-ce Autre que Dieu que vous appellerez, si vous êtes véridiques ? C'est plutôt Lui que vous appellerez - et alors Il fera disparaître s'Il le veut ce que vous (Lui) demanderez de (faire disparaître) -, et vous oublierez ce que vous (Lui) associez" [jusqu'alors]" (Coran 6/40-41).
--- "حَتَّى إِذَا كُنتُمْ فِي الْفُلْكِ وَجَرَيْنَ بِهِم بِرِيحٍ طَيِّبَةٍ وَفَرِحُواْ بِهَا جَاءتْهَا رِيحٌ عَاصِفٌ وَجَاءهُمُ الْمَوْجُ مِن كُلِّ مَكَانٍ وَظَنُّواْ أَنَّهُمْ أُحِيطَ بِهِمْ دَعَوُاْ اللّهَ مُخْلِصِينَ لَهُ الدِّينَ: "لَئِنْ أَنجَيْتَنَا مِنْ هَذِهِ لَنَكُونَنِّ مِنَ الشَّاكِرِينَ". فَلَمَّا أَنجَاهُمْ إِذَا هُمْ يَبْغُونَ فِي الأَرْضِ بِغَيْرِ الْحَقِّ" : "Jusqu'à ce que, lorsque vous êtes en bateau, que ceux-ci les emmènent par bon vent, et qu'ils sont contents de cela, un vent violent vient à eux, la mort vient à eux provenant de tout lieu, et ils pensent qu'ils vont être cernés ; ils appellent Dieu en gardant purement pour Lui le culte : "Si Tu nous sauves de ceci, nous serons assurément parmi les reconnaissants". Puis, lorsqu'Il les sauve, voilà qu'ils font preuve d'injustice sur la terre, sans droit" (Coran 10/22-23).
--- "فَإِذَا رَكِبُوا فِي الْفُلْكِ دَعَوُا اللَّهَ مُخْلِصِينَ لَهُ الدِّينَ. فَلَمَّا نَجَّاهُمْ إِلَى الْبَرِّ إِذَا هُمْ يُشْرِكُونَ لِيَكْفُرُوا بِمَا آتَيْنَاهُمْ وَلِيَتَمَتَّعُوا فَسَوْفَ يَعْلَمُونَ" : "Alors, lorsqu'ils montent sur le bateau, ils appellent Dieu en gardant purement pour Lui le culte. Puis, lorsqu'Il les sauve (en les ramenant) à la terre sèche, voilà qu'ils associent (...)" (Coran 29/65-66).
--- "وَإِذَا مَسَّ الإِنسَانَ الضُّرُّ دَعَانَا لِجَنبِهِ أَوْ قَاعِدًا أَوْ قَآئِمًا فَلَمَّا كَشَفْنَا عَنْهُ ضُرَّهُ مَرَّ كَأَن لَّمْ يَدْعُنَا إِلَى ضُرٍّ مَّسَّهُ كَذَلِكَ زُيِّنَ لِلْمُسْرِفِينَ مَا كَانُواْ يَعْمَلُونَ" : "Et lorsque le mal touche l'homme, il Nous appelle, (allongé) sur son flanc, ou assis, ou debout. Puis, lorsque Nous enlevons de lui sont malheur, il passe comme s'il ne Nous avait pas appelé pour (faire disparaître) un malheur l'ayant touché. Ainsi a-t-il été enjolivé, pour ceux qui exagèrent, ce qu'ils faisaient" (Coran 10/12).
--- "وَإِذَا أَذَقْنَا النَّاسَ رَحْمَةً مِّن بَعْدِ ضَرَّاء مَسَّتْهُمْ إِذَا لَهُم مَّكْرٌ فِي آيَاتِنَا قُلِ اللّهُ أَسْرَعُ مَكْرًا إِنَّ رُسُلَنَا يَكْتُبُونَ مَا تَمْكُرُونَ" : "Et lorsque Nous faisons goûter aux hommes une miséricorde [= faveur] après un tort les ayant touchés, voilà qu'ils ont une ruse au sujet de Nos Signes. Dis : "Dieu est plus rapide en ruse. Nos envoyés écrivent ce que vous faites de ruse""  (Coran 10/21) ; cette ruse que ces hommes font alors est qu'ils attribuent le mérite de ce bienfait (ayant suivi la difficulté) à Autre que Dieu : "وقوله {إذا لهم مكر في آياتنا}: المراد منه إضافتهم تلك المنافع الجليلة إلى الأنواء والكواكب أو إلى الأصنام" (Tafsîr ur-Râzî).

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B) Or il est certains autres versets où il est dit que lorsqu'un bienfait touche l'homme (il s'agit de l'homme qui ne croit pas), il devient fier ; et lorsqu'un malheur le touche, il devient désespéré :

--- "وَإِذَا أَذَقْنَا النَّاسَ رَحْمَةً فَرِحُوا بِهَا وَإِن تُصِبْهُمْ سَيِّئَةٌ بِمَا قَدَّمَتْ أَيْدِيهِمْ إِذَا هُمْ يَقْنَطُونَ. أَوَلَمْ يَرَوْا أَنَّ اللَّهَ يَبْسُطُ الرِّزْقَ لِمَن يَشَاء وَيَقْدِرُ إِنَّ فِي ذَلِكَ لَآيَاتٍ لِّقَوْمٍ يُؤْمِنُونَ" : "Et lorsque Nous faisons goûter aux hommes une miséricorde [= faveur], ils s'enorgueillissent à cause d'elle. Et si un malheur les touche à cause de ce que leurs mains ont présenté, voilà qu'ils désespèrent". (...)" (Coran 30/36-37).
--- "وَلَئِنْ أَذَقْنَا الإِنْسَانَ مِنَّا رَحْمَةً ثُمَّ نَزَعْنَاهَا مِنْهُ إِنَّهُ لَيَئُوسٌ كَفُورٌ وَلَئِنْ أَذَقْنَاهُ نَعْمَاء بَعْدَ ضَرَّاء مَسَّتْهُ لَيَقُولَنَّ ذَهَبَ السَّيِّئَاتُ عَنِّي إِنَّهُ لَفَرِحٌ فَخُورٌ إِلاَّ الَّذِينَ صَبَرُواْ وَعَمِلُواْ الصَّالِحَاتِ أُوْلَئِكَ لَهُم مَّغْفِرَةٌ وَأَجْرٌ كَبِيرٌ" : "Et si Nous faisons goûter à l'homme, de Notre part, une miséricorde [= faveur] puis la lui retirons, il est certes désespéré, très ingrat. Et si Nous lui faisons goûter à un bienfait après un tort l'ayant touché, il dira assurément : "Les malheurs sont partis de moi" ; il est content, fier. Exceptés ceux qui font preuve de patience et font les bonnes actions : eux auront un Pardon et une grande récompense" (Coran 11/9-11).
--- "وَإِذَآ أَنْعَمْنَا عَلَى الإِنسَانِ أَعْرَضَ وَنَأَى بِجَانِبِهِ وَإِذَا مَسَّهُ الشَّرُّ كَانَ يَؤُوسًا" : "Et lorsque Nous accordons le bienfait à l'homme, il se détourne et s'éloigne par son côté. Et lorsque le malheur le touche, il est désespéré" (Coran 17/83).
--- "إِنَّ الْإِنسَانَ خُلِقَ هَلُوعًا إِذَا مَسَّهُ الشَّرُّ جَزُوعًا وَإِذَا مَسَّهُ الْخَيْرُ مَنُوعًا إِلَّا الْمُصَلِّينَ" (Coran 70/19-22) : ici il s'agit de la misère matérielle : lorsque l'homme est dans la misère, il ne fait pas preuve de patience ; et lorsqu'il est dans l'aisance, il ne dépense pas ce qu'il possède dans ce que Dieu le demande ; exceptés, dit la suite, les croyants. Ibn ul-Jawzî dit : "قوله عز وجل {إذا مسه الشر}: أي: إذا أصابه الفقر، جزوعا لا يصبر ولا يحتسب؛ {وإذا مسه الخير} أصابه المال، منوعا يمنعه من حق الله. {إلا المصلين} وهم أهل الإيمان بالله" (Zâd ul-massîr).

Ar-Râzî écrit : "والحاصل أنه إن فاز بالنعمة والدولة، اغتر بها فنسي ذكر الله؛ وإن بقي في الحرمان عن الدنيا، استولى عليه الأسف والحزن ولم يتفرغ لذكر الله تعالى. فهذا المسكين محروم أبدا عن ذكر الله" (Tafsîr ur-Râzî, sur Coran 17/83).
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Ce désespoir concerne également les Polycultistes, puisque certains Commentateurs des premiers temps ont cité al-Walîd ibn ul-Mughîra comme constituant un cas qui relevait du passage coranique 11/9-10 (lequel fait partie de ce type B de versets) : "قوله تعالى {ولئن أذقنا الإنسان منا رحمة}: اختلفوا فيمن نزلت على ثلاثة أقوال: أحدها: أنها نزلت في الوليد بن المغيرة؛ قاله ابن عباس. والثاني: في عبد الله بن أبي أمية المخزومي؛ ذكره الواحدي. والثالث: أن الإنسان ها هنا اسم جنس، والمعنى: "ولئن أذقنا الناس"؛ قاله الزجاج" (Zâd ul-massîr). Or al-Walîd ibn ul-Mughîra était un mecquois polycultiste.

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On retrouve ces deux propos totalement différents, l'un juste après l'autre, dans le passage coranique suivant, de sourate Fussilat :

--- "لَا يَسْأَمُ الْإِنسَانُ مِن دُعَاء الْخَيْرِ وَإِن مَّسَّهُ الشَّرُّ فَيَؤُوسٌ قَنُوطٌ وَلَئِنْ أَذَقْنَاهُ رَحْمَةً مِّنَّا مِن بَعْدِ ضَرَّاء مَسَّتْهُ لَيَقُولَنَّ هَذَا لِي وَمَا أَظُنُّ السَّاعَةَ قَائِمَةً وَلَئِن رُّجِعْتُ إِلَى رَبِّي إِنَّ لِي عِندَهُ لَلْحُسْنَى فَلَنُنَبِّئَنَّ الَّذِينَ كَفَرُوا بِمَا عَمِلُوا وَلَنُذِيقَنَّهُم مِّنْ عَذَابٍ غَلِيظٍ" (Coran 41/49-50) : ce passage relève du B.
--- "وَإِذَا أَنْعَمْنَا عَلَى الْإِنسَانِ أَعْرَضَ وَنَأى بِجَانِبِهِ وَإِذَا مَسَّهُ الشَّرُّ فَذُو دُعَاء عَرِيضٍ" (Coran 41/51) ; ce verset relève du A.

Pour ce qui est de ce "لَا يَسْأَمُ الْإِنسَانُ مِن دُعَاء الْخَيْرِ" (Coran 41/49), cela signifie, écrit Cheikh Thânwî, non pas : "L'homme ne se lasse pas de demander à Dieu des bienfaits", mais : "L'homme ne se lasse pas de désirer les bienfaits" (Bayân ul-qur'ân, 5/5). Ce qui montre que l'objectif premier de celui qui ne croit pas, c'est d'accroître ses bienfaits temporels.

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La question est : si l'homme non-croyant désespère de la Faveur de Dieu lorsque frappé par un malheur (comme le disent le second type de versets, B), comment comprendre le premier type de versets (A), qui disent que l'homme polycultiste, lorsque frappé par un malheur, se met à invoquer Dieu seulement (et plus Autre que Lui comme il le fait en temps de tranquillité), demandant à son Créateur de le sauver du malheur qui l'atteint ? Il y a ici une apparente contradiction, dans la mesure où l'homme qui est désespéré de Dieu ne va pas L'invoquer ; c'est celui qui garde espoir que Dieu va le sauver de la grande difficulté dans laquelle il se trouve qui L'invoque en ce sens :

Cheikh Thânwî a souligné cette apparente contradiction en les termes suivants : "دعاء اور یاس کا اجتماع ظاہرًا مشکل ہے، کیونکہ دعاء امید ہی میں کی جاتی ہے" (Bayân ul-qur'ân, 5/5)...
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On peut d'ailleurs, pour mieux percevoir cette différence dans le propos, mettre côte à côte les deux versets suivants :
--- A) "وَإِذَا أَنْعَمْنَا عَلَى الْإِنسَانِ أَعْرَضَ وَنَأى بِجَانِبِهِ وَإِذَا مَسَّهُ الشَّرُّ فَذُو دُعَاء عَرِيضٍ" : "Et lorsque Nous accordons le bienfait à l'homme, il se détourne et s'éloigne par son côté. Et lorsque le malheur le touche, (il est) homme de large invocation" (Coran 41/51).
--- B) "وَإِذَآ أَنْعَمْنَا عَلَى الإِنسَانِ أَعْرَضَ وَنَأَى بِجَانِبِهِ وَإِذَا مَسَّهُ الشَّرُّ كَانَ يَؤُوسًا" :
"Et lorsque Nous accordons le bienfait à l'homme, il se détourne et s'éloigne par son côté. Et lorsque le malheur le touche, il est désespéré" (Coran 17/83).

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Cheikh Thânwî a proposé deux possibilités de réponse à cette question : "سو یا تو یوں کہا جاوے کہ زبان سے دعاء کرتا ہے مگر دل میں مایوسی ہوتی ہے. اور یا یوں کہا جاوے کہ اول اول خوب دعاء کرتا ہے پھر بعد چندے مایوس ہو کر چھوڑ دیتا ہے" (Ibid.).

Si j'osais, je proposerais humblement comme réponse ce qui se ramifie de la seconde possibilité évoquée par Cheikh Thânwî mais qui en est, en même temps, légèrement différente. Il s'agirait de deux situations différentes :
--- le premier type de versets (A) évoquent le cas où l'homme incroyant se trouve dans une situation difficile où il risque (على خطر) de perdre le bienfait dont il jouissait jusqu'alors, ou bien où il risque de se retrouver frappé par la destruction totale (comme lorsqu'il est dans un bateau pris dans une forte tempête) ; il se tourne alors vers Dieu Seul, le seul en qui il ait alors espoir, n'invoquant plus que Lui et oubliant tous ceux qu'il invoquait auparavant ;
--- tandis que les versets du second type (B) évoquent le cas où l'homme incroyant a complètement perdu le bienfait dont il jouissait jusqu'alors (فقد النعمة), ou bien n'a à sa portée aucun moyen de se sortir de la grande difficulté qui le touche à ce moment-là (dans le cas d'une grande pauvreté, par exemple) : il désespère alors, et est complètement abattu.

Cette réponse est-elle possible ?
Prière aux frères et sœurs compétents d'en faire la critique constructive.

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Après avoir écrit ces lignes, j'ai reçu un message de Wacil P. m'informant de la présence d'un commentaire pouvant aller dans ce sens, chez al-Âlûssî : ذكر بعض الأجلة أن الآيات قد تضمنت ضربين من طغيان جنس الإنسان. فالأول في بيان شدة حرصه على الجمع وشدة جزعه على الفقد والتعريض بتظليم ربه سبحانه في قوله "هذا لِي" مدمجا فيه سوء اعتقاده في المعاد المستجلب لتلك المساوي كلها. والثاني في بيان طيشه المتولد عنه إعجابه واستكباره عند وجود النعمة، واستكانته عند فقدها. وقد ضمن في ذلك ذمه بشغله عن المنعم في الحالتين. أما في الأول فظاهر. وأما في الثاني، فلأن التضرع جزعا على الفقد ليس رجوعا إلى المنعم، بل تأسف على الفقد المشغل عن المنعم كل الأشغال. وذكر أن في ذكر الوصفين ما يدل على أنه عديم النهية - أي العقل - ضعيف المنة - أي القوة -، فإن اليأس والقنوط ينافيان الدعاء العريض، وأنه عند ذلك كالغريق المتمسك بكل شيء. انتهى. ومنه يعلم جواب ما قيل: كونه يدعو دعاء عريضا متكررا ينافي وصفه بأنه {يؤوس قنوط} لأن الدعاء فرع الطعم والرجاء، وقد اعتبر في القنوط ظهور أثر اليأس؛ فظهور ما يدل على الرجاء يأباه. وأجاب آخرون بأنه يجوز أن يقال: الحال الثاني شأن بعض غير البعض الذي حكى عنه اليأس والقنوط، أو شأن الكل في بعض الأوقات" (Rûh ul-ma'ânî). Fa jazâhullâh !

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(Pour le temps de bonheur et d'aisance matérielle, le premier type des versets disent que l'homme ne croyant pas est fier de sa réussite ; et le second qu'il oublie Dieu son Créateur, et invoque alors autre que Lui. Cela, par contre, ne pose pas d'apparente contradiction.)

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Quant au croyant, sa réaction face au malheur, de même que son comportement par rapport à ce qu'il espère et redoute, cela est mentionné dans ces autres versets :

--- "وَلَنَبْلُوَنَّكُمْ بِشَيْءٍ مِّنَ الْخَوفِ وَالْجُوعِ وَنَقْصٍ مِّنَ الأَمَوَالِ وَالأنفُسِ وَالثَّمَرَاتِ وَبَشِّرِ الصَّابِرِينَ الَّذِينَ إِذَا أَصَابَتْهُم مُّصِيبَةٌ قَالُواْ إِنَّا لِلّهِ وَإِنَّا إِلَيْهِ رَاجِعونَ أُولَئِكَ عَلَيْهِمْ صَلَوَاتٌ مِّن رَّبِّهِمْ وَرَحْمَةٌ وَأُولَئِكَ هُمُ الْمُهْتَدُونَ" (Coran 2/155-157).
--- "إِنَّهُمْ كَانُوا يُسَارِعُونَ فِي الْخَيْرَاتِ وَيَدْعُونَنَا رَغَبًا وَرَهَبًا وَكَانُوا لَنَا خَاشِعِينَ" (Coran 21/90).
--- "تَتَجَافَى جُنُوبُهُمْ عَنِ الْمَضَاجِعِ يَدْعُونَ رَبَّهُمْ خَوْفًا وَطَمَعًا وَمِمَّا رَزَقْنَاهُمْ يُنفِقُونَ" (Coran 32/16).

La Sunna a dit, pareillement : "Etonnante est l'affaire du croyant : toute son affaire est bonne - et cela n'est vérifié pour personne si ce n'est le croyant - : si un bienfait le touche, il remercie (Dieu), et cela constitue un bien pour lui ; et si un malheur le touche, il fait preuve de patience, et cela constitue un bien pour lui" : "عن صهيب، قال: قال رسول الله صلى الله عليه وسلم: "عجبا لأمر المؤمن، إن أمره كله خير، وليس ذاك لأحد إلا للمؤمن: إن أصابته سراء شكر، فكان خيرا له؛ وإن أصابته ضراء، صبر فكان خيرا له" (Muslim, 2999).

Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).

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