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I) Chaque homme est amené - même s'il ne veut pas l'admettre - à diviniser une ou plusieurs choses :
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Diviniser quelque chose, rendre le culte à quelque chose, c'est l'action la plus valeureuse que l'homme puisse faire.
Car "diviniser quelque chose", cela revient à se donner - d'esprit, de cœur et de corps -, à cette chose.
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Cette action, Dieu le Créateur (en arabe : Allah) exige que l'homme (de même que le djinn) la réserve tout entière à Lui :
--- qu'il Le divinise complètement (et pas partiellement, afin de ne pas tomber dans le Ta'tîl ullâh),
--- et qu'il ne divinise rien d'Autre que Lui (afin de ne pas tomber dans le Shirk billâh).
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Il existe :
--- le culte majeur (العبادة الكبرى) : avoir une croyance, dire une parole, ou faire une action qui constitue ce type de culte, cela induit le fait de diviniser ce vis-à-vis de quoi cette action est pratiquée. Faire cela vis-à-vis d'un Autre que Dieu constitue donc du Shirk Akbar billâh ;
--- le culte secondaire (العبادة المكمّلة) : avoir une croyance, dire une parole, ou faire une action qui constitue ce type de culte, cela induit le fait de conférer une trop grande importance à ce vis-à-vis de quoi cela est fait (même si cela reste en-deçà du culte majeur). Faire cela vis-à-vis d'un Autre que Dieu constitue du Shirk Asghar.
(Par contre, le seul fait d'avoir un attachement et une affection modérés pour quelque chose d'autre que Dieu, cela ne constitue pas du culte et demeure donc autorisé vis-à-vis d'autre que le Créateur.)
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Il existe donc :
--- le culte majeur rendu à quelque chose par la divinisation de cette chose, et ce par le développement d'une croyance à son égard, cette croyance pouvant être exprimée par la parole (التأليه بالخبر) ;
--- le culte majeur rendu à quelque chose par la divinisation de cette chose, et ce par l'adoption d'une certaine action - intérieure ou extérieure - à son égard (التأليه بالعمل) : il peut s'agir d'une action intérieure (un extrêmement grand amour, tel que celui que nous verrons plus bas en VIII), ou d'une action extérieure (dite alors : "مَظِنَّة التأليه").
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L'homme qui adore Dieu Seul, et qui L'adore complètement, Dieu est Satisfait de Lui. Après que cet homme soit mort, Dieu - par Sa Faveur - l'honorera ; puis, après le Jugement, l'installera dans des Jardins où, comblé de bienfaits physiques, il vivra éternellement près de Lui, et où, surtout, il sera régulièrement invité à venir contempler Sa Face.
Qu'est-ce que Dieu gagne-t-Il à ce que Nous reconnaissions Son Existence et Son caractère divin, et n'adorions que Lui ?
Rien qu'Il n'ait déjà.
Mais Il aime que Sa Grandeur et Ses autres Qualités soient connues, et Il aime être reconnu ; c'est pourquoi Il nous a créés : pour que nous puissions Le connaître ici, Le Glorifier et nous rapprocher spirituellement de Lui, et, alors, dans l'autre monde avoir la faveur de Le contempler. "Et il n'y a aucun (être) qui aime plus les éloges que Dieu ; c'est pourquoi Il a fait les éloges de Lui-même" : "ولا شيء أحب إليه المدح من الله؛ ولذلك مدح نفسه" (al-Bukhârî, 4358, Muslim, 2760). "Et il n'y a aucun être qui aime plus les éloges que Dieu ; c'est à cause de cela qu'Il a promis le Paradis [à celui qui fait Ses éloges]" : "ولا أحد أحب إليه المدحة من الله؛ ومن أجل ذلك وعد الله الجنة" (al-Bukhârî, 6980), "ولا شخص أحب إليه المدحة من الله؛ من أجل ذلك وعد الله الجنة" (Muslim, 1499).
Dieu étant Bon, c'est par Générosité qu'Il a créé les djinns et les humains pour leur offrir de mériter de pouvoir Le connaître et de Le contempler.
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Nous, humains, tous les humains, Il nous invite donc à connaître Sa Perfection en ce monde, à entrer dans l'Alliance avec Lui, et à nous rapprocher de Lui, et, alors, à pouvoir dans l'autre monde Le contempler, en étant dans un lieu où Il nous honorera par des bienfaits de type physique et mental (nourriture délicieuse, palais magnifiques, jardins sublimes, etc.).
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Il nous a fait là une Offre inestimable.
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Et pour que nous puissions faire cela, Dieu nous a créés capables de réfléchir, d'aimer, d'apprécier la beauté et la valeur des choses ; nous a créés dotés d'un sens spirituel ; et nous a ainsi créés aptes à Le connaître bien que ne Le voyant pas, à faire des choix pendant notre vie conduite sur Terre, et à en être responsables.
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Ibn ul-Jawzî écrit : "Nous n'avons été créés que pour vivre dans la compagnie du Créateur, Le connaissant, conversant avec Lui, et le contemplant, et cela dans le séjour éternel. (Dieu a fait que) notre existence débute en ce bas-monde parce que celui-ci est comme une école primaire dans laquelle nous apprenons à écrire et à nous comporter convenablement, et cela afin que l'enfant soit apte aux (différents) degrés une fois parvenu à sa puberté" : "إنما خلقنا لنحيا مع الخالق في معرفته ومحادثته ورؤيته في البقاء الدائم؛ وإنما ابتدئ كوننا في الدنيا لأنها في مثال مكتب، نتعلم فيه الخط والأدب، ليصلح الصبي عند بلوغه للرتب" (Sayd ul-khâtir).
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Quant à l'homme qui adore Autre que Dieu, celui-là fait "une offense à Dieu", Lui cause du "déplaisir", et Dieu en est "Courroucé". Cependant, cela ne cause "aucun tort" à Dieu :
--- "Ceux qui offensent Dieu et Son Messager, Dieu les éloigne (de Sa Miséricorde) dans la vie basse et l'autre..." : "إِنَّ الَّذِينَ يُؤْذُونَ اللَّهَ وَرَسُولَهُ لَعَنَهُمُ اللَّهُ فِي الدُّنْيَا وَالْآخِرَةِ وَأَعَدَّ لَهُمْ عَذَابًا مُهِينًا" (Coran 33/57) ("اختلف العلماء في أذية الله بماذا تكون؟ فقال الجمهور من العلماء: معناه بالكفر ونسبة الصاحبة والولد والشريك إليه، ووصفه بما لا يليق به" : Tafsîr ul-Qurtubî ; "هم الكفار يصفون الله بما هو منزه عنه من الولد والشريك ويكذبون رسوله" : Tafsîr ul-Jalâlayn). "Nul autre que Dieu n'est autant patient face à une offense qu'il entend : on Lui donne des associés et on Lui donne des fils, et ensuite Il maintient ceux (qui font ainsi) et pourvoit à leurs besoins" : "عن أبي موسى، قال: قال رسول الله صلى الله عليه وسلم: "لا أحد أصبر على أذى يسمعه من الله عز وجل؛ إنه يشرك به، ويجعل له الولد، ثم هو يعافيهم ويرزقهم" (Muslim, 2804 ; al-Bukhârî, 5748) ; "عن أبي هريرة رضي الله عنه، قال: قال رسول الله صلى الله عليه وسلم قال الله عز وجل: "يؤذيني ابن آدم يسب الدهر؛ وأنا الدهر، بيدي الأمر أقلب الليل والنهار" (al-Bukhârî, 4549, Muslim, 2246).
--- "(...) Et Dieu S'est Courroucé contre eux (...)" : "لِيُدْخِلَ الْمُؤْمِنِينَ وَالْمُؤْمِنَاتِ جَنَّاتٍ تَجْرِي مِن تَحْتِهَا الْأَنْهَارُ خَالِدِينَ فِيهَا وَيُكَفِّرَ عَنْهُمْ سَيِّئَاتِهِمْ وَكَانَ ذَلِكَ عِندَ اللَّهِ فَوْزًا عَظِيمًا وَيُعَذِّبَ الْمُنَافِقِينَ وَالْمُنَافِقَاتِ وَالْمُشْرِكِينَ وَالْمُشْرِكَاتِ الظَّانِّينَ بِاللَّهِ ظَنَّ السَّوْءِ عَلَيْهِمْ دَائِرَةُ السَّوْءِ وَغَضِبَ اللَّهُ عَلَيْهِمْ وَلَعَنَهُمْ وَأَعَدَّ لَهُمْ جَهَنَّمَ وَسَاءتْ مَصِيرًا" (Coran 48/6).
--- "Ceux qui ont pris le kufr en échange de la foi ne feront aucun tort à Dieu..." : "إِنَّ الَّذِينَ اشْتَرَوُاْ الْكُفْرَ بِالإِيمَانِ لَن يَضُرُّواْ اللّهَ شَيْئًا وَلهُمْ عَذَابٌ أَلِيمٌ" (Coran 3/177). "يا عبادي إنكم لن تبلغوا ضري فتضروني، ولن تبلغوا نفعي فتنفعوني. يا عبادي لو أن أولكم وآخركم وإنسكم وجنكم كانوا على أتقى قلب رجل واحد منكم، ما زاد ذلك في ملكي شيئا. يا عبادي لو أن أولكم وآخركم وإنسكم وجنكم كانوا على أفجر قلب رجل واحد، ما نقص ذلك من ملكي شيئا" (Muslim, 2577). "عن ابن مسعود، أن رسول الله صلى الله عليه وسلم كان إذا تشهد قال: "الحمد لله نستعينه ونستغفره، ونعوذ بالله من شرور أنفسنا، من يهده الله فلا مضل له، ومن يضلل فلا هادي له، وأشهد أن لا إله إلا الله، وأشهد أن محمدا عبده ورسوله، أرسله بالحق بشيرا ونذيرا بين يدي الساعة. من يطع الله ورسوله فقد رشد. ومن يعصهما فإنه لا يضر إلا نفسه ولا يضر الله شيئا" (Abû Dâoûd, 1097 etc. : sahîh d'après an-Nawawî ; dha'îf d'après al-Albânî). "لا يلزم من الأذية الضرر" (Al-Qawl ul-mufîd, p. 823). "لَنْ يَضُرُّوكُمْ إِلَّا أَذًى" (Coran 3/111) : "وقيل: هو منقطع؛ والمعنى: "لن يضروكم ألبتة، لكن يؤذونكم بما يسمعونكم" (Tafsîr ul-Qurtubî). En fait le terme "إيذاء" est plus général que celui de "ضرر" : tout "ضرر" constitue un "إيذاء" aussi, alors que tout "إيذاء" ne constitue pas du "ضرر".
Dieu pardonne tout manquement / excès commis à Son égard, s'Il le veut, même sans repentir de la part de celui qui l'a commis ; mais Dieu ne pardonne pas le Shirk [Akbar] avéré sans repentir de la part de la personne qui l'a commis : "إِنَّ اللّهَ لاَ يَغْفِرُ أَن يُشْرَكَ بِهِ وَيَغْفِرُ مَا دُونَ ذَلِكَ لِمَن يَشَاء" (Coran 4/116). (Cela vaut aussi pour le Kufr Akbar de façon générale : Bayân ul-qur'ân.) (Fait exception à cette règle : celui qui avait Asl ul-îmân et a commis certains types de Shirk Akbar par ignorance que cela constituait du Shirk Akbar.)
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En fait, que le fait d'adorer Autre que Dieu constitue une Offense faite au Créateur, cela se comprend par le fait que Dieu a de la Jalousie, Ghayra (D), par rapport à Sa créature...
... La Ghayra, n'est pas le Hassad ! De plus, la Ghayra c'est, ici, cette perception d'Exclusivité qu'un être a à l'égard d'une personne qui est sienne, et dont il ne veut donc pas qu'elle donne à autre que lui ce qui, de la part de cette personne, est réservé à lui ("غيرة الشخص - أي أنفته - لنفسه، على من هو له، من أن يبذل ذلك الفردُ لغير ذلك الشخصِ ما يظنّ ذلك الشخصُ (بحق أو بغير حق) أنه مختصّ به من ذلك الفرد").
Cela entraîne, par incidence, le Mécontentement de cet être à l'égard de cette personne si elle donne à autre que lui ce qui lui est réservé ("غيرة الشخص - أي غضبه - على من يظنّ أنه خاص له، إذا بذل لغير ذلك الشخص ما يظن ذلك الشخص (بحق أو بغير حق) أنه مختصّ به")...
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Ibn ul-Qayyim écrit : "والله سبحانه يغار أشد الغيرة على عبده أن يلتفت إلى سواه" : "Dieu - Pureté à Lui - a de la Jalousie (Ghayra), une forte jalousie, au sujet de Son serviteur, quant au fait qu'il se tourne vers Autre que Lui" (Madârij us-sâlikîn, 3/343).
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Le droit qu'une personne peut avoir sur ce que soi on possède, cela est établi dans trois cas de figure :
--- soit cette personne est en fait la vraie propriétaire de ce qu'on possède ;
--- soit cette personne est associée à nous dans la propriété de cette chose ;
--- soit cette personne nous aide, en administrant cette chose complètement, ou bien en fournissant des conseils éclairés et avisés pour notre administration de cette chose.
Or personne ne se trouve dans l'un de ces cas par rapport à Dieu :
--- personne n'est propriétaire de quoi que ce soit - au niveau absolu - de ce que Dieu possède dans les cieux ou la Terre ;
--- personne n'est associé à Dieu dans cette propriété ;
--- et personne ne Le conseille dans Son administration, ni n'administre quoi que ce soit, des cieux et de la Terre.
Restait l'intercession :
--- eh bien elle ne se fait auprès de Dieu qu'après avoir obtenu Son autorisation de le faire, et n'est exaucée que s'Il le veut.
"قُلِ ادْعُوا الَّذِينَ زَعَمْتُم مِّن دُونِ اللَّهِ لَا يَمْلِكُونَ مِثْقَالَ ذَرَّةٍ فِي السَّمَاوَاتِ وَلَا فِي الْأَرْضِ وَمَا لَهُمْ فِيهِمَا مِن شِرْكٍ وَمَا لَهُ مِنْهُم مِّن ظَهِيرٍ وَلَا تَنفَعُ الشَّفَاعَةُ عِندَهُ إِلَّا لِمَنْ أَذِنَ لَهُ" (Coran 34/22-23).
"بل هو كما قال سبحانه: {قل ادعوا الذين زعمتم من دون الله لا يملكون مثقال ذرة في السماوات ولا في الأرض وما لهم فيهما من شرك وما له منهم من ظهير ولا تنفع الشفاعة عنده إلا لمن أذن له}. أخبر سبحانه أن ما يدعى من دونه ليس له مثقال ذرة في السموات ولا في الأرض ولا شرك في ملك ولا إعانة على شيء. وهذه الوجوه الثلاثة هي التي ثبت بها حق الغير؛ فإنه إما أن يكون مالكا للشيء مستقلا بملكه، أو يكون مشاركا له فيه نظير، أو لا ذا ولا ذاك فيكون معينا لصاحبه - كالوزير والمشير والمعلم والمنجد والناصر. فبين سبحانه أنه ليس لغيره ملك لمثقال ذرة في السموات ولا في الأرض، ولا لغيره شرك في ذلك لا قليل ولا كثير: فلا يملكون شيئا، ولا لهم شرك في شيء؛ ولا له سبحانه ظهير - وهو المظاهر المعاون -، فليس له وزير ولا مشير ولا ظهير" (MF 8/519-520). "فهذه الأربعة هي التي يمكن أن يكون لهم بها تعلق. الأول: ملك شيء ولو قل. الثاني: شركهم في شيء من الملك. فلا ملك ولا شركة ولا معاونة يصير بها ندا. فإذا انتفت الثلاثة، بقيت الشفاعة؛ فعلقها بالمشيئة" (MF 1/114).
La propriété se dit : "milk". Tantôt il s'agit de posséder une parcelle ('ayn) : "لِّلَّهِ ما فِي السَّمَاواتِ وَمَا فِي الأَرْضِ" (Coran 2/284 etc.) ; "قُل لِّمَنِ الْأَرْضُ وَمَن فِيهَا إِن كُنتُمْ تَعْلَمُونَ سَيَقُولُونَ لِلَّهِ قُلْ أَفَلَا تَذَكَّرُونَ" (Coran 23/84-85) ; "وَالَّذِينَ تَدْعُونَ مِن دُونِهِ مَا يَمْلِكُونَ مِن قِطْمِيرٍ" (Coran 35/13). Et tantôt il s'agit de posséder le droit de faire telle action (haqq) : "لَا يَمْلِكُونَ الشَّفَاعَةَ إِلَّا مَنِ اتَّخَذَ عِندَ الرَّحْمَنِ عَهْدًا" (Coran 19/87) ; "رَبِّ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ وَمَا بَيْنَهُمَا الرحْمَنِ لَا يَمْلِكُونَ مِنْهُ خِطَابًا يَوْمَ يَقُومُ الرُّوحُ وَالْمَلَائِكَةُ صَفًّا لَّا يَتَكَلَّمُونَ إِلَّا مَنْ أَذِنَ لَهُ الرحْمَنُ وَقَالَ صَوَابًا" (Coran 78/37-38).
La royauté se dit : "mulk". Il s'agit d'administrer des êtres ('ayn) et des événements ('aradh), et de gérer tout cela (tadbîr). Il s'agit aussi de faire les lois qui auront cours dans le pays dont on est roi. "وَلِلّهِ مُلْكُ السَّمَاوَاتِ وَالأَرْضِ وَمَا بَيْنَهُمَا" (Coran 5/17). "قُلْ أَعُوذُ بِرَبِّ النَّاسِ مَلِكِ النَّاسِ إِلَهِ النَّاسِ مِن شَرِّ الْوَسْوَاسِ الْخَنَّاسِ" (Coran 114/1-4). "إِنَّ رَبَّكُمُ اللّهُ الَّذِي خَلَقَ السَّمَاوَاتِ وَالأَرْضَ فِي سِتَّةِ أَيَّامٍ ثُمَّ اسْتَوَى عَلَى الْعَرْشِ يُدَبِّرُ الأَمْرَ" (Coran 10/3) ; "اللَّهُ الَّذِي خَلَقَ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضَ وَمَا بَيْنَهُمَا فِي سِتَّةِ أَيَّامٍ ثُمَّ اسْتَوَى عَلَى الْعَرْشِ مَا لَكُم مِّن دُونِهِ مِن وَلِيٍّ وَلَا شَفِيعٍ أَفَلَا تَتَذَكَّرُونَ يُدَبِّرُ الْأَمْرَ مِنَ السَّمَاء إِلَى الْأَرْضِ ثُمَّ يَعْرُجُ إِلَيْهِ فِي يَوْمٍ كَانَ مِقْدَارُهُ أَلْفَ سَنَةٍ مِّمَّا تَعُدُّونَ" (Coran 32/4-5). "أَلاَ لَهُ الْخَلْقُ وَالأَمْرُ" (Coran 7/54). "وَلَا يُشْرِكُ فِي حُكْمِهِ أَحَدًا" (Coran 18/26).
- Il existe le propriétaire qui est aussi roi (le roi d'une région, c'est celui qui la gère de façon autonome).
- Or il existe aussi le roi qui n'est propriétaire ni de la terre, ni des hommes : ceux qu'il gère de façon autonome ne sont donc pas sa propriété, pas ses esclaves : ces hommes peuvent partir ailleurs si bon leur en semble.
- Le propriétaire de la région et des hommes, lui les possède ; mais il n'est pas forcément roi, et ne peut donc gérer sa propriété et ses esclaves que dans le cadre de ce que le roi de la région autorise. Soit c'est de lui-même que quelqu'un d'autre possède cette gestion ; soit c'est le propriétaire qui, de son plein gré, a confié cette gestion à quelqu'un d'autre.
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II) Il est relaté que Hussayn al-Khuzâ'ï vint à La Mecque et y discuta avec le Prophète (sur lui soit la paix) (celui-ci y habitait alors encore) :
Dans un hadîth dha'îf, il est relaté que, à l'époque du prophète Muhammad (sur lui soit la paix), Hussayn al-Khuzâ'ï se rendit à La Mecque.
Les Polycultistes mecquois lui ayant parlé du cas de Muhammad, qui disaient de leurs divinités qu'elles sont de faux dieux, il voulut le "raisonner".
Il se rendit auprès de lui et lui dit : "Qu'est-ce donc cela, qui m'est parvenu de toi, à savoir que tu dis que nos dieux sont faux ? Ton grand-père était meilleur que toi vis-à-vis de son peuple, lui qui leur donnait à manger, tandis que toi tu les critiques ! Et ton père aussi donnait à manger".
D'après cette relation, la réponse du Prophète fut : "Hussayn, mon père et ton père sont dans le Feu. Hussayn, combien sont ceux auxquels tu rends le culte actuellement ?"
Il lui répondit : "Sept sur Terre, et un au Ciel.
- Et lorsqu'un (grand) malheur t'atteint, qui invoques-tu ?
- Celui qui est au Ciel.
- Et lorsque tes biens matériels sont détruits, qui invoques-tu ?
- Celui qui est au Ciel.
- Lui Seul t'exauce, et tu associes autre que Lui avec Lui (dans le caractère divin) ! Es-tu satisfait de Lui pour Le remercier [seulement, les autres ayant d'autres fonctions], ou bien crains-tu qu'Il soit dominé à tes dépens [par les autres, et c'est pourquoi tu fais preuve de précaution en rendant le culte à d'autres que Lui aussi] ?
- Aucune de ces deux raisons.
- Et tu sais que je ne parle à personne qui soit semblable à Lui. Hussayn, soumets-toi (à Lui), tu seras sauf.
- J'(appartiens) à un clan. Que puis-je dire ?
- Dis : "Ô Dieu, je te demande de me guider au plus droit de ce qui me concerne. Et augmente-moi d'un savoir qui me soit utile"".
Hussayn dit alors cela.
Il ne se leva pas (de cette assise) qu'il se fit musulman.
"عن ربعي بن حراش، عن عمران بن حصين أو غيره، أن حُصَيْنًا، أو حَصِينًا، أتى رسول الله صلى الله عليه وسلم فقال: "يا محمد لعبد المطلب كان خيرا لقومه منك؛ كان يطعمهم الكبد والسنام، وأنت تنحرهم". فقال له النبي صلى الله عليه وسلم ما شاء الله أن يقول. فقال له: "ما تأمرني أن أقول؟" قال: "قل: "اللهم قني شر نفسي، واعزم لي على أرشد أمري"". قال: فانطلق. فأسلم الرجل. ثم جاء فقال: "إني أتيتك فقلت لي: " قل اللهم قني شر نفسي، واعزم لي على أرشد أمري". فما أقول الآن؟" قال: "قل اللهم اغفر لي ما أسررت وما أعلنت، وما أخطأت وما عمدت، وما علمت وما جهلت" (Ahmad, 19992).
"حدثنا رجاء بن محمد العذري، قال: ثنا عمران بن خالد بن طليق بن محمد بن عمران بن حصين، قال: حدثني أبي، عن أبيه، عن جده، أن قريشا جاءت إلى الحصين، وكانت تعظّمه، فقالوا له: "كلّم لنا هذا الرجل، فإنه يذكر آلهتنا ويسبّهم". فجاءوا معه حتى جلسوا قريبا من باب النبي صلى الله عليه وسلم، ودخل الحصين. فلما رآه النبي صلى الله عليه وسلم قال: "أوسعوا للشيخ"، وعمران وأصحابه متوافدون. فقال حصين: "ما هذا الذي يبلغنا عنك أنك تشتم آلهتنا وتذكرهم؟ وقد كان أبوك جفنة وخبزا". فقال: "يا حصين، إن أبي وأباك في النار. يا حصين، كم إلها تعبد اليوم؟" قال: "سبعة في الأرض، وإلها في السماء"، قال: "فإذا أصابك الضر، من تدعو؟" قال: "الذي في السماء"، قال: "فإذا هلك المال، من تدعو؟"، قال: "الذي في السماء"، قال: "فيستجيب لك وحده، وتشركهم معه؟" وذكر الحديث، وقد أمليته في كتاب الدعاء" (Ibn Khuzayma, At-Tawhîd).
"وقال ابن خزيمة: حدثنا رجاء العذري، حدثنا عمران بن خالد بن طليق بن محمد بن عمران بن حصين، حدثني أبي عن أبيه عن جدّه أن قريشا جاءت إلى الحصين وكانت تعظّمه، فقالوا له: "كلّم لنا هذا الرجل، فإنه يذكر آلهتنا ويسبّهم". فجاءوا معه حتى جلسوا قريبا من باب النبيّ صلّى اللَّه عليه وسلّم. فقال: "أوسعوا للشيخ"، وعمران وأصحابه متوافرون. فقال حصين: "ما هذا الذي بلغنا عنك أنك تشتم آلهتنا وتذكرهم؟ وقد كان أبوك [*] خيرا"، فقال: "يا حصين، إن أبي وأباك في النار. يا حصين، كم إلها تعبد اليوم؟" قال: "سبعة في الأرض، وإلها في السماء"، قال: "فإذا أصابك الضر، من تدعو؟" قال: "الذي في السماء"، قال: "فإذا هلك المال، من تدعو؟"، قال: "الذي في السماء"، قال: "فيستجيب لك وحده، وتشركهم معه؟ أرضيتَه في الشّكر، أم تخاف أن يُغلب عليك؟" قال: "ولا واحدة من هاتين". قال: "وعلمتَ أني لم أكلِّم مثلَه". قال: "يا حصين، أسلم تسلم". قال: "إن لي قوما وعشيرة، فماذا أقول؟" قال: "قل: "اللَّهمّ إنّي أستهديك لأرشد أمري، وزدني علما ينفعني". فقالها حصين. فلم يقم حتى أسلم. فقام إليه عمران فقبّل رأسه ويديه ورجليه. فلما رأى ذلك النبي صلّى اللَّه عليه وسلّم، بكى، وقال: "بكيت من صنيع عمران: دخل حصين وهو كافر، فلم يقم إليه عمران ولم يلتفت ناحيته؛ فلمّا أسلم، قضى حقّه. فدخلني من ذلك الرّقة". فلما أراد حصين أن يخرج، قال لأصحابه: "قوموا فشيّعوه إلى منزله". فلما خرج من سدة الباب، رأته قريش فقالوا: "صبأ"، وتفرّقوا عنه" (Al-Issâba fî tam'yîz is-sahâba) (* ici, on lit, dans la version que je possède, le terme "حصين" ; je n'ai pas compris pourquoi il est là).
"حدثنا أحمد بن منيع قال: حدثنا أبو معاوية، عن شبيب بن شيبة، عن الحسن البصري، عن عمران بن حصين، قال: قال النبي صلى الله عليه وسلم لأبي: "يا حصين كم تعبد اليوم إلها؟"، قال أبي: "سبعة: ستة في الأرض وواحدا في السماء". قال: "فأيهم تعدّ لرغبتك ورهبتك؟" قال: "الذي في السماء". قال: "يا حصين، أما إنك لو أسلمت، علمتك كلمتين تنفعانك". قال: فلما أسلم حصين، قال: "يا رسول الله علمني الكلمتين اللتين وعدتني"، فقال: "قل: "اللهم ألهمني رشدي، وأعذني من شر نفسي" (at-Tirmidhî, 3483).
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III) Les Polycultistes Arabes d'avant l'islam connaissaient Dieu le Créateur (en langue arabe : "Allah") :
Ils reconnaissaient qu'Il est le créateur des cieux et de la Terre, ainsi que d'eux-mêmes : "وَلَئِن سَأَلْتَهُم مَّنْ خَلَقَ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضَ وَسَخَّرَ الشَّمْسَ وَالْقَمَرَ؟ لَيَقُولُنَّ اللَّهُ! فَأَنَّى يُؤْفَكُونَ" : "Et si tu leur demandes : "Qui a créé les cieux et la Terre et a assujetti le soleil et la lune ?", ils diront : "C'est Dieu". Comment sont-ils donc détournés ?" (Coran 29/61) ; "وَلَئِن سَأَلْتَهُم مَّنْ خَلَقَهُمْ لَيَقُولُنَّ اللَّهُ! فَأَنَّى يُؤْفَكُونَ" : "Et si tu leur demandes qui les a créés, ils diront : "C'est Dieu". Comment sont-ils donc détournés ?" (Coran 43/87).
Et ils savaient qu'Il est au-dessus des sept cieux, établi sur un Trône grandiose : "قُل لِّمَنِ الْأَرْضُ وَمَن فِيهَا إِن كُنتُمْ تَعْلَمُونَ؟ سَيَقُولُونَ لِلَّهِ! قُلْ أَفَلَا تَذَكَّرُونَ؟ قُلْ مَن رَّبُّ السَّمَاوَاتِ السَّبْعِ وَرَبُّ الْعَرْشِ الْعَظِيمِ؟ سَيَقُولُونَ لِلَّهِ! قُلْ أَفَلَا تَتَّقُونَ؟" : "Dis : "Qui est le Rabb des sept cieux et le Rabb du Trône Sublime ?" Ils diront : "(La rubûbiyya de cela appartient) à Dieu !" Dis : "Ne vous préservez-vous donc pas ?"" (Coran 23/86-87).
Et ils croyaient bien qu'Il peut intervenir en ce monde (ils Le suppliaient quand ils étaient dans de graves difficultés).
Par contre, dans leur ensemble, ils ne croyaient pas qu'Il ressuscitera les hommes et prendra leurs comptes.
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Et ils ne voyaient pas non plus de nécessité à établir un lien spirituel profond avec Lui.
Ils pensaient : "Il est là, au-dessus, et nous a créés. Mais Il est là-bas, et nous vivons notre vie d'ici, sans perspective de comptes à rendre devant Lui lors d'un Jugement. Dieu a créé ce temps, et le passage de ce dernier nous use et nous fait mourir ; rien d'autre" : "أَفَرَأَيْتَ مَنِ اتَّخَذَ إِلَهَهُ هَوَاهُ وَأَضَلَّهُ اللَّهُ عَلَى عِلْمٍ وَخَتَمَ عَلَى سَمْعِهِ وَقَلْبِهِ وَجَعَلَ عَلَى بَصَرِهِ غِشَاوَةً فَمَن يَهْدِيهِ مِن بَعْدِ اللَّهِ أَفَلَا تَذَكَّرُونَ وَقَالُوا مَا هِيَ إِلَّا حَيَاتُنَا الدُّنْيَا نَمُوتُ وَنَحْيَا وَمَا يُهْلِكُنَا إِلَّا الدَّهْرُ" (Coran 45/23-24). (Comme les Thamûd l'avaient dit à Sâlih auparavant : "إِنْ هِيَ إِلَّا حَيَاتُنَا الدُّنْيَا نَمُوتُ وَنَحْيَا وَمَا نَحْنُ بِمَبْعُوثِينَ" : Coran 23/37.)
Ils se disaient aussi : "Diviniser des êtres visibles, fussent-ils élevés par rapport à nous (les étoiles), ou encore des êtres invisibles mais se trouvant en-deçà de la voûte céleste, voire sur la Terre, et que nous pouvons représenter par des statues, cela est plus intéressant pour nous. En effet, pourquoi dérangerions-nous le Grand Créateur pour nos petits soucis quotidiens, alors que ces autres êtres que nous divinisons d'une part sont "plus proches de nous", d'autre part sont capables de réaliser les petites choses que nous leur demandons, Dieu leur ayant octroyé cette capacité à les réaliser, à cause de leur proximité avec Lui ?"
"Et ils ont pris, en-deçà de Dieu, des divinités, afin qu'elles soient pour eux une puissance. Jamais ! Elles renieront le culte qu'ils leur avaient rendu, et seront contre eux une opposition" : "وَاتَّخَذُوا مِن دُونِ اللَّهِ آلِهَةً لِّيَكُونُوا لَهُمْ عِزًّا كَلَّا سَيَكْفُرُونَ بِعِبَادَتِهِمْ وَيَكُونُونَ عَلَيْهِمْ ضِدًّا" (Coran 19/81-82). "(Abraham) dit : "Vous n'avez pris en-deçà de Dieu que des idoles, par affection entre vous dans la vie basse. Ensuite, le Jour de la Résurrection, l'un d'entre vous reniera un autre, et l'un d'entre vous maudira un autre. Et votre refuge sera le Feu. Et Vous n'aurez aucun aide" : "وَقَالَ إِنَّمَا اتَّخَذْتُم مِّن دُونِ اللَّهِ أَوْثَانًا مَّوَدَّةَ بَيْنِكُمْ فِي الْحَيَاةِ الدُّنْيَا ثُمَّ يَوْمَ الْقِيَامَةِ يَكْفُرُ بَعْضُكُم بِبَعْضٍ وَيَلْعَنُ بَعْضُكُم بَعْضًا وَمَأْوَاكُمُ النَّارُ وَمَا لَكُم مِّن نَّاصِرِينَ" (Coran 29/25).
C'était seulement quand ils se trouvaient dans de graves difficultés qu'ils suppliaient directement le Créateur : "قُلْ أَرَأَيْتَكُم إِنْ أَتَاكُمْ عَذَابُ اللّهِ أَوْ أَتَتْكُمُ السَّاعَةُ أَغَيْرَ اللّهِ تَدْعُونَ إِن كُنتُمْ صَادِقِينَ بَلْ إِيَّاهُ تَدْعُونَ فَيَكْشِفُ مَا تَدْعُونَ إِلَيْهِ إِنْ شَاء، وَتَنسَوْنَ مَا تُشْرِكُونَ" : "Dis : "Avez-vous considéré si le châtiment de Dieu vient à vous, ou que l'Heure vient à vous : est-ce Autre que Dieu que vous appellerez, si vous êtes véridiques ? C'est plutôt Lui que vous appellerez - et alors Il fera disparaître s'Il le veut ce que vous (Lui) demanderez de (faire disparaître) -, et vous oublierez ce que vous (Lui) associez" [jusqu'alors]" (Coran 6/40-41). "حَتَّى إِذَا كُنتُمْ فِي الْفُلْكِ وَجَرَيْنَ بِهِم بِرِيحٍ طَيِّبَةٍ وَفَرِحُواْ بِهَا جَاءتْهَا رِيحٌ عَاصِفٌ وَجَاءهُمُ الْمَوْجُ مِن كُلِّ مَكَانٍ وَظَنُّواْ أَنَّهُمْ أُحِيطَ بِهِمْ دَعَوُاْ اللّهَ مُخْلِصِينَ لَهُ الدِّينَ: "لَئِنْ أَنجَيْتَنَا مِنْ هَذِهِ لَنَكُونَنِّ مِنَ الشَّاكِرِينَ". فَلَمَّا أَنجَاهُمْ إِذَا هُمْ يَبْغُونَ فِي الأَرْضِ بِغَيْرِ الْحَقِّ" : "Jusqu'à ce que, lorsque vous êtes en bateau, que ceux-ci les emmènent par bon vent, et qu'ils sont contents de cela, un vent violent vient à eux, la mort vient à eux provenant de tout lieu, et ils pensent qu'ils vont être cernés ; ils appellent Dieu en gardant purement pour Lui le culte : "Si Tu nous sauves de ceci, nous serons assurément parmi les reconnaissants". Puis, lorsqu'Il les sauve, voilà qu'ils font preuve d'injustice sur la terre, sans droit" (Coran 10/22-23). "فَإِذَا رَكِبُوا فِي الْفُلْكِ دَعَوُا اللَّهَ مُخْلِصِينَ لَهُ الدِّينَ. فَلَمَّا نَجَّاهُمْ إِلَى الْبَرِّ إِذَا هُمْ يُشْرِكُونَ لِيَكْفُرُوا بِمَا آتَيْنَاهُمْ وَلِيَتَمَتَّعُوا فَسَوْفَ يَعْلَمُونَ" : "Alors, lorsqu'ils montent en bateau, ils appellent Dieu en gardant purement pour Lui le culte. Puis, lorsqu'Il les sauve (en les ramenant) à la terre sèche, voilà qu'ils associent (...)" (Coran 29/65-66).
Pour s'attirer les bonnes grâces des divinités en-deçà de Dieu, ils leur sacrifiaient des bêtes, leur en consacraient d'autres, et leur consacraient également une partie de leur récolte : "حُرِّمَتْ عَلَيْكُمُ الْمَيْتَةُ وَالْدَّمُ وَلَحْمُ الْخِنْزِيرِ وَمَا أُهِلَّ لِغَيْرِ اللّهِ بِهِ وَالْمُنْخَنِقَةُ وَالْمَوْقُوذَةُ وَالْمُتَرَدِّيَةُ وَالنَّطِيحَةُ وَمَا أَكَلَ السَّبُعُ إِلاَّ مَا ذَكَّيْتُمْ وَمَا ذُبِحَ عَلَى النُّصُبِ وَأَن تَسْتَقْسِمُواْ بِالأَزْلاَمِ ذَلِكُمْ فِسْقٌ" (Coran 5/3). "وَجَعَلُوا لِلَّهِ مِمَّا ذَرَأَ مِنَ الْحَرْثِ وَالْأَنْعَامِ نَصِيبًا فَقَالُوا هَذَا لِلَّهِ بِزَعْمِهِمْ وَهَذَا لِشُرَكَائِنَا فَمَا كَانَ لِشُرَكَائِهِمْ فَلَا يَصِلُ إِلَى اللَّهِ وَمَا كَانَ لِلَّهِ فَهُوَ يَصِلُ إِلَى شُرَكَائِهِمْ سَاءَ مَا يَحْكُمُونَ" (Coran 6/137).
Et ils reconnaissaient qu'ils rendaient le culte à Autre que Dieu ; leur intention était que ces Autres servent d'intercesseurs pour eux auprès du Créateur : "وَالَّذِينَ اتَّخَذُوا مِن دُونِهِ أَوْلِيَاء مَا نَعْبُدُهُمْ إِلَّا لِيُقَرِّبُونَا إِلَى اللَّهِ زُلْفَى" : "Et ceux qui ont pris des Awliyâ' en dehors de Lui (disent) : "Nous ne leur rendons le culte que pour qu'ils nous rapprochent de Dieu"" (Coran 39/3) ; "وَعَجِبُوا أَن جَاءهُم مُّنذِرٌ مِّنْهُمْ وَقَالَ الْكَافِرُونَ هَذَا سَاحِرٌ كَذَّابٌ أَجَعَلَ الْآلِهَةَ إِلَهًا وَاحِدًا إِنَّ هَذَا لَشَيْءٌ عُجَابٌ وَانطَلَقَ الْمَلَأُ مِنْهُمْ أَنِ امْشُوا وَاصْبِرُوا عَلَىٰ آلِهَتِكُمْ إِنَّ هَذَا لَشَيْءٌ يُرَادُ مَا سَمِعْنَا بِهَذَا فِي الْمِلَّةِ الْآخِرَةِ إِنْ هَذَا إِلَّا اخْتِلَاقٌ" : "(...) Et les incroyants ont dit : "C'est un magicien menteur. A-t-il rendu les multiples êtres objets de culte en un seul être objet de culte ? Cela est certes chose très étrange !" (...)" (Coran 38/4-7) ; "وَيَعْبُدُونَ مِن دُونِ اللّهِ مَا لاَ يَضُرُّهُمْ وَلاَ يَنفَعُهُمْ وَيَقُولُونَ هَؤُلاء شُفَعَاؤُنَا عِندَ اللّهِ" : "Et ils adorent, en dehors de Dieu, ce qui ne leur cause pas de tort ni ne leur apporte un profit, et ils disent : "Ceux-là sont nos intercesseurs auprès de Dieu"" (Coran 10/18).
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Les Polycultistes Arabes ne connaissaient pas le Nom "ar-Rahmân" :
Dans le Coran, on lit cela, en effet : "وَإِذَا قِيلَ لَهُمُ اسْجُدُوا لِلرَّحْمَنِ قَالُوا وَمَا الرَّحْمَنُ أَنَسْجُدُ لِمَا تَأْمُرُنَا وَزَادَهُمْ نُفُورًا" (Coran 25/60). (Cette interrogation ressemble à celle que Pharaon adressa à Moïse au sujet de Rabb ul-'âlamîn, lui qui ne connaissait pas l'existence de Dieu Créateur et Gérant les cieux et la Terre : "قَالَ فِرْعَوْنُ وَمَا رَبُّ الْعَالَمِينَ قَالَ رَبُّ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ وَمَا بَيْنَهُمَا إن كُنتُم مُّوقِنِينَ قَالَ لِمَنْ حَوْلَهُ أَلَا تَسْتَمِعُونَ قَالَ رَبُّكُمْ وَرَبُّ آبَائِكُمُ الْأَوَّلِينَ قَالَ إِنَّ رَسُولَكُمُ الَّذِي أُرْسِلَ إِلَيْكُمْ لَمَجْنُونٌ قَالَ رَبُّ الْمَشْرِقِ وَالْمَغْرِبِ وَمَا بَيْنَهُمَا إِن كُنتُمْ تَعْقِلُونَ قَالَ لَئِنِ اتَّخَذْتَ إِلَهًا غَيْرِي لَأَجْعَلَنَّكَ مِنَ الْمَسْجُونِينَ" : Coran 26/23-29.)
"وَهُمْ يَكْفُرُونَ بِالرَّحْمَنِ قُلْ هُوَ رَبِّي لا إِلَهَ إِلاَّ هُوَ عَلَيْهِ تَوَكَّلْتُ وَإِلَيْهِ مَتَابِ" (Coran 13/30).
Pour Ibn Kathîr (Tafsîr) et pour Ibn ul-Qayyim (Muskhtassar as-Sawâ'ïq il-mursala, p. 472), les Arabes Polycultistes récusaient également qu'on nomme Dieu : "Rahîm" : en fait ils reniaient que Dieu ait un Attribut qui soit la Rahma.
"وقوله: {وهم يكفرون بالرحمن} أي: هذه الأمة التي بعثناك فيهم يكفرون بالرحمن، لا يقرون به؛ لأنهم كانوا يأنفون من وصف الله بالرحمن الرحيم؛ ولهذا أنفوا يوم الحديبية أن يكتبوا "بسم الله الرحمن الرحيم" وقالوا: "ما ندري ما الرحمن الرحيم". قاله قتادة" (Tafsîr Ibn Kathîr). "عن عبد الله بن مغفل المزني، قال: كنا مع رسول الله صلى الله عليه وسلم بالحديبية في أصل الشجرة التي قال الله تعالى في القرآن، وكان يقع من أغصان تلك الشجرة على ظهر رسول الله صلى الله عليه وسلم، وعلي بن أبي طالب وسهيل بن عمرو بين يديه. فقال رسول الله صلى الله عليه وسلم لعلي رضي الله عنه: "اكتب بسم الله الرحمن الرحيم". فأخذ سهيل بن عمرو بيده، فقال: "ما نعرف الرحمن الرحيم. اكتب في قضيتنا ما نعرف"، قال: "اكتب باسمك اللهم" (Ahmad 16800) ; "عن أنس، أن رسول الله - صلى الله عليه وسلم - لما صالح قريشا يوم الحديبية قال لعلى: "اكتب: بسم الله الرحمن الرحيم". فقال سهيل بن عمرو: "لا نعرف الرحمن الرحيم، اكتب: "باسمك اللهم" (al-Bayhaqî dans Al-Kub'râ, 18863, an-Nassâ'ï dans Al-Kub'râ, 11447, Abû Ya'lâ 3323, Ibn Hibbân, 4870) (par contre, toujours dans la relation de Anas, en Ahmad 13827 les mots sont différents : "فقال سهيل: "أما "بسم الله الرحمن الرحيم"، فلا ندري ما "بسم الله الرحمن الرحيم". ولكن اكتب ما نعرف: "باسمك اللهم" ; de même en Muslim 1784). Dans la relation de al-Miswar non plus il n'y a pas mention du Nom "Rahîm" par Suhayl, mais seulement celle du Nom "Rahmân" : "فقال النبي صلى الله عليه وسلم: "بسم الله الرحمن الرحيم". قال سهيل: "أما الرحمن، فوالله ما أدري ما هو. ولكن اكتب: "باسمك اللهم"، كما كنت تكتب". فقال المسلمون: "والله لا نكتبها إلا "بسم الله الرحمن الرحيم"". فقال النبي صلى الله عليه وسلم: "اكتب: "باسمك اللهم"" (al-Bukhârî, 2581).
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Les Polycultistes Arabes ne pratiquaient pas la prosternation adressée à Dieu :
Abû Jahl dit à d'autres Polycultistes mecquois : "Muhammad se met-il le visage dans la terre en votre présence ? - Oui. - Par al-Lât et al-'Uzzâ, si je le vois faire cela, et lui donnerai un coup de pied sur le cou" : "عن أبي هريرة، قال: قال أبو جهل: "هل يعفر محمد وجهه بين أظهركم؟" قال: فقيل: "نعم". فقال: "واللات والعزى لئن رأيته يفعل ذلك، لأطأن على رقبته"، أو: "لأعفرن وجهه في التراب." قال: فأتى رسول الله صلى الله عليه وسلم وهو يصلي، زعم ليطأ على رقبته. قال: فما فجئهم منه إلا وهو ينكص على عقبيه ويتقي بيديه. قال: فقيل له: "ما لك؟" فقال: "إن بيني وبينه لخندقا من نار وهولا وأجنحة." فقال رسول الله صلى الله عليه وسلم: "لو دنا مني، لاختطفته الملائكة عضوا عضوا" (Muslim, 2797).
Lorsqu'ils ont entendu le Prophète réciter la sourate an-Najm, les Polycultistes mecquois se sont prosternés en même temps que lui : "عن عبد الله رضي الله عنه قال: " قرأ النبي صلى الله عليه وسلم النجم بمكة، فسجد فيها، وسجد من معه؛ غير شيخ أخذ كفا من حصى - أو تراب - فرفعه إلى جبهته، وقال: "يكفيني هذا"؛ فرأيته بعد ذلك قتل كافرا" (al-Bukhârî, 1017), "عن عبد الله رضي الله عنه "أن النبي صلى الله عليه وسلم قرأ سورة النجم، فسجد بها، فما بقي أحد من القوم إلا سجد؛ فأخذ رجل من القوم كفا من حصى - أو تراب - فرفعه إلى وجهه، وقال: "يكفيني هذا". قال عبد الله: فلقد رأيته بعد قتل كافرا" (al-Bukhârî, 1020 ; voir aussi Muslim, 576). Mais, ce jour-là, ces Polycultistes l'ont fait parce qu'ayant été très touchés par la récitation de ce passage du Coran, même si cela ne les a pas conduits à adhérer à l'islam. (Exactement comme 'Utba ibn Rabî'a sera, quelque temps après, très touché par la récitation de sourate Fussilat mais n'adhérera lui non plus pas à l'islam.)
"وليس لأحد أن يقول: "إن سجود المشركين يدل على أنه كان في السورة ما ظاهره مدح آلهتهم، وإلا لما سجدوا!" لأنا نقول: يجوز أن يكونوا سجدوا لدهشة أصابتهم وخوف اعتراهم عند سماع السورة لما فيها من قوله تعالى: {وأنه أهلك عادا الأولى وثمود فما أبقى وقوم نوح من قبل إنهم كانوا هم أظلم وأطغى والمؤتفكة أهوى فغشاها ما غشى} إلى آخر الآيات، فاستشعروا نزول مثل ذلك بهم؛ ولعلهم لم يسمعوا قبل ذلك مثلها منه صلى الله عليه وسلم وهو قائم بين يدي ربه سبحانه في مقام خطير وجمع كثير. وقد ظنوا، من ترتيب الأمر بالسجود على ما تقدم، أن سجودهم ولو لم يكن عن إيمان كاف في دفع ما توهموه. ولا تستبعدْ خوفهم من سماع مثل ذلك منه صلى الله عليه وسلم، فقد نزلت سورة حم السجدة بعد ذلك - كما جاء مصرحا به في حديث عن ابن عباس ذكره السيوطي في أول الإتقان -؛ فلما سمع عتبة بن ربيعة قوله تعالى فيها: {فإن أعرضوا فقل أنذرتكم صاعقة مثل صاعقة عاد وثمود}، أمسك على فم رسول الله صلى الله عليه وسلم وناشده الرحم، واعتذر لقومه حين ظنوا به أنه صبأ وقال: "كيف وقد علمتم أن محمدا إذا قال شيئا لم يكذب، فخفت أن ينزل بكم العذاب"؛ وقد أخرج ذلك البيهقي في الدلائل، وابن عساكر في حديث طويل عن جابر بن عبد الله رضي الله تعالى عنه" (Rûh ul-ma'ânî).
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IV) La croyance de ces Arabes polycultistes présentent des points de similitude avec celle des animistes malgaches, aujourd'hui encore :
A Madagascar, de nombreux autochtones ont, aujourd'hui encore, cette conception : il y a "Andriananahary", "le roi des rabb" (le roi des nahary, ou des zanahary - les pourvoyeurs, donc les rabb -), le Pourvoyeur Suprême, qui est le Créateur de tout ce qu'on connaît (certaines des tribus malgaches L'appellent : "Andriamanitra").
Et ils disent qu'il est "en haut", "au-dessus de vos têtes".
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Cependant, selon eux Il est trop élevé, trop lointain, pour que les humains aient à Le déranger pour leurs affaires quotidiennes. Les humains s'adressent donc aux esprits de la nature, ou encore aux âmes des ancêtres défunts, pour leurs besoins. D'autant plus que, disent-ils, c'est le Créateur Lui-même qui a attribué des prérogatives - les "Hasina" - à certaines entités, afin que ces dernières puissent répandre le bien et la bénédiction parmi les hommes ; chacune de ces prérogatives confère un pouvoir à l'entité qui en est pourvue : le pouvoir sur la santé des hommes, celui sur leur richesse, sur leur vertu, et sur d'autres choses encore. Par conséquent, ces entités sont les causes de l'exaucement des demandes des hommes.
Ces entités sont les nahary, ou : zanahary.
Et il y a, dans les croyances des Malgaches, des nahary qui sont contenus dans le ciel, et d'autres nahary qui ne le sont pas.
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Par ailleurs, ce sont les esprits des ancêtres qui fixent les interdits - les fady - que les vivants de la tribu doivent respecter.
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V) Qui est le détenteur de la Perfection (الكمال) ?
Dieu (en arabe : Allah) est l'Etre détenant la Perfection absolue. "(...) Et c'est à Lui qu'appartient la Qualification la plus élevée, dans les cieux et sur la Terre. (...)" : "وَهُوَ الَّذِي يَبْدَأُ الْخَلْقَ ثُمَّ يُعِيدُهُ وَهُوَ أَهْوَنُ عَلَيْهِ وَلَهُ الْمَثَلُ الْأَعْلَى فِي السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ وَهُوَ الْعَزِيزُ الْحَكِيمُ" (Coran 30/27).
Dieu le Créateur (en arabe : Allah) veut donc que l'homme :
--- reconnaisse qu'Il possède toute la Perfection absolue (afin de ne pas tomber dans le Ta'tîl ullâh),
--- et ne confère rien de cette Perfection absolue à Autre que Lui (afin de ne pas tomber dans le Shirk billâh).
"Et ils adorent, en-deçà de Dieu, ce au sujet de quoi Il n'a fait descendre aucune preuve [Sa'mî que cela est divin], et au sujet de quoi ils n'ont pas de preuve ['Aqlî que cela est divin]. (...)" : "وَيَعْبُدُونَ مِن دُونِ اللَّهِ مَا لَمْ يُنَزِّلْ بِهِ سُلْطَانًا وَمَا لَيْسَ لَهُم بِهِ عِلْمٌ وَمَا لِلظَّالِمِينَ مِن نَّصِيرٍ" (Coran 22/71).
"Dieu est Celui qui vous a créés, ensuite vous a donné votre subsistance, ensuite vous fera mourir, ensuite vous fera vivre. Parmi vos associés, y en a-t-il qui fasse quoi que ce soit de cela ? Pureté à Lui, et Elevé est-Il, par rapport à ce qu'ils Lui associent" : "اللَّهُ الَّذِي خَلَقَكُمْ ثُمَّ رَزَقَكُمْ ثُمَّ يُمِيتُكُمْ ثُمَّ يُحْيِيكُمْ هَلْ مِن شُرَكَائِكُم مَّن يَفْعَلُ مِن ذَلِكُم مِّن شَيْءٍ سُبْحَانَهُ وَتَعَالَى عَمَّا يُشْرِكُونَ" (Coran 30/40). "قُلْ هَلْ مِن شُرَكَآئِكُم مَّن يَبْدَأُ الْخَلْقَ ثُمَّ يُعِيدُهُ قُلِ اللّهُ يَبْدَأُ الْخَلْقَ ثُمَّ يُعِيدُهُ فَأَنَّى تُؤْفَكُونَ قُلْ هَلْ مِن شُرَكَآئِكُم مَّن يَهْدِي إِلَى الْحَقِّ قُلِ اللّهُ يَهْدِي لِلْحَقِّ" (Coran 10/34-35).
Et, certes, Dieu est véritablement au-dessus des sept cieux. Cependant :
--- Il voit tout : "هُوَ الَّذِي خَلَقَ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضَ فِي سِتَّةِ أَيَّامٍ ثُمَّ اسْتَوَى عَلَى الْعَرْشِ يَعْلَمُ مَا يَلِجُ فِي الْأَرْضِ وَمَا يَخْرُجُ مِنْهَا وَمَا يَنزِلُ مِنَ السَّمَاء وَمَا يَعْرُجُ فِيهَا وَهُوَ مَعَكُمْ أَيْنَ مَا كُنتُمْ وَاللَّهُ بِمَا تَعْمَلُونَ بَصِيرٌ" (Coran 57/4) ;
--- Il entend tout : "قَالَ رَبِّي يَعْلَمُ الْقَوْلَ فِي السَّمَاء وَالأَرْضِ وَهُوَ السَّمِيعُ الْعَلِيمُ" (Coran 21/4) ;
--- Il est Proche : "وَإِذَا سَأَلَكَ عِبَادِي عَنِّي فَإِنِّي قَرِيبٌ أُجِيبُ دَعْوَةَ الدَّاعِ إِذَا دَعَانِ فَلْيَسْتَجِيبُواْ لِي وَلْيُؤْمِنُواْ بِي لَعَلَّهُمْ يَرْشُدُونَ" (Coran 2/186).
Nul Autre que Lui entend et voit tout : pas même des Anges.
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VI) Qui est Celui qui gère les événements (الربّ) ?
Dieu Seul, de façon indépendante (mustaqill), décide de, et fait se réaliser, ce qui se passe dans l'Univers.
Dieu exige donc que l'homme reconnaisse :
--- que c'est Lui qui décide de façon indépendante (mustaqill) et fait se réaliser ce qu'Il a décidé ;
--- que nul Autre que Lui ne décide de cette façon.
Dieu exige aussi que ce soit :
--- à Lui que l'homme demande ce dont Il a besoin, et d'être épargné / délivré de ce qui lui fait du tort ;
--- et ne demande rien de tel à Autre que Lui, du genre de demande qui ne sied qu'à Lui.
Les demandes faites à Autre que Dieu sont de 5 types (ce que je viens de dire concerne seulement le 5ème type, ainsi que le 4ème) :
--- la demande faite à Autre que Dieu, qui est nécessaire (pour un enfant, demander à son père la quantité d'aliments et autres nécessaires à sa vie temporelle) ;
--- la demande faite à Autre, qui est purement autorisée ;
--- la demande faite à Autre, qui est légèrement déconseillée ;
--- la demande faite à Autre, qui est interdite sans constituer de la divinisation de cet Autre que Dieu ;
--- la demande faite à Autre, qui est interdite et constitue divinisation de cet Autre que Dieu.
"Dis : "Est-ce que Autre que Dieu je rechercherais comme Rabb, alors qu'Il est le Rabb de toute chose ?"" : "قُلْ أَغَيْرَ اللّهِ أَبْغِي رَبًّا وَهُوَ رَبُّ كُلِّ شَيْءٍ" (Coran 6/164). Or un autre verset dit : "قُلْ أَفَغَيْرَ اللَّهِ تَأْمُرُونِّي أَعْبُدُ أَيُّهَا الْجَاهِلُونَ" : "Dis : "Est-ce donc Autre que Dieu m'ordonnez-vous que je (l')adore, ô ignorants ?" (Coran 39/64). Apparemment, il s'est bel et bien agi de prendre ces entités comme Ma'bûd en les considérant comme disposant de Istiqlâl dans la décision, donc en ayant quelque chose de Sa Rubûbiyya. Ce qui est faux : Allah est le Rabb de toute chose : "قُلْ أَغَيْرَ اللَّهِ أَبْغِي رَبًّا} جواب عن دعائهم له إلى عبادة آلهتهم. والهمزة للإنكار، أى: "مُنكَرٌ أن أبغى ربا غيره" {وَهُوَ رَبُّ كُلِّ شَيْءٍ} "فكل من دونه مربوب، ليس في الوجود من له الربوبية غيره"، كما قال: {قُلْ أَفَغَيْرَ اللَّهِ تَأْمُرُونِّي أَعْبُدُ" (Tafsîr uz-Zamakhsharî). Abraham (sur lui soit la paix) avait dit à son peuple, qui l'avait menacé de représailles de la part des Astres : "Et je ne crains pas ce que vous Lui associez : ce n'est que si mon Rabb veut quelque chose [qu'un tort m'atteindra]. Mon Rabb englobe toute chose en science. Et comment craindrais-je ce que vous avez associé (à Dieu), alors que vous ne craignez pas de Lui avoir associé ce au sujet de quoi Il n'a fait descendre sur vous aucune preuve ?" "وَلاَ أَخَافُ مَا تُشْرِكُونَ بِهِ إِلاَّ أَن يَشَاء رَبِّي شَيْئًا وَسِعَ رَبِّي كُلَّ شَيْءٍ عِلْمًا أَفَلاَ تَتَذَكَّرُونَ وَكَيْفَ أَخَافُ مَا أَشْرَكْتُمْ وَلاَ تَخَافُونَ أَنَّكُمْ أَشْرَكْتُم بِاللّهِ مَا لَمْ يُنَزِّلْ بِهِ عَلَيْكُمْ سُلْطَانًا فَأَيُّ الْفَرِيقَيْنِ أَحَقُّ بِالأَمْنِ إِن كُنتُمْ تَعْلَمُونَ" (Coran 6/80-81).
"Ceux que vous adorez en-deçà de Dieu ne possèdent pas pour vous de subsistance. Aussi, recherchez auprès de Dieu la subsistance, adorez-Le et soyez-Lui reconnaissants. Vers Lui vous serez ramenés" : "إِنَّ الَّذِينَ تَعْبُدُونَ مِن دُونِ اللَّهِ لَا يَمْلِكُونَ لَكُمْ رِزْقًا فَابْتَغُوا عِندَ اللَّهِ الرِّزْقَ وَاعْبُدُوهُ وَاشْكُرُوا لَهُ إِلَيْهِ تُرْجَعُونَ" (Coran 29/17).
"Lui demandent ceux qui sont dans les cieux et (ceux qui sont) sur la Terre ; chaque jour Il est dans une occupation" : "يَسْأَلُهُ مَن فِي السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ كُلَّ يَوْمٍ هُوَ فِي شَأْنٍ" (Coran 55/29) ; "Et Il vous a donné de tout ce que vous Lui avez demandé" : "وَآتَاكُم مِّن كُلِّ مَا سَأَلْتُمُوهُ وَإِن تَعُدُّواْ نِعْمَتَ اللّهِ لاَ تُحْصُوهَا إِنَّ الإِنسَانَ لَظَلُومٌ كَفَّارٌ" (Coran 14/34).
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VII) Qui est le Bienfaiteur (الإنعام) ?
Par ailleurs encore, Dieu est le Bienfaiteur Suprême de l'homme, Celui à Qui il doit ce qu'il est et tout ce qu'il a.
Dieu exige donc que l'homme :
--- fasse Son Culte,
--- et ne fasse le Culte de personne d'Autre que Lui.
Dans le passage du Coran qui suit, après avoir énuméré quelques-uns de Ses Bienfaits temporels, Dieu conclut par : "Ils connaissent le Bienfait de Dieu, ensuite ils renient ce [Bienfait], et la plupart ne croient pas !" : "وَاللّهُ أَخْرَجَكُم مِّن بُطُونِ أُمَّهَاتِكُمْ لاَ تَعْلَمُونَ شَيْئًا وَجَعَلَ لَكُمُ الْسَّمْعَ وَالأَبْصَارَ وَالأَفْئِدَةَ لَعَلَّكُمْ تَشْكُرُونَ أَلَمْ يَرَوْاْ إِلَى الطَّيْرِ مُسَخَّرَاتٍ فِي جَوِّ السَّمَاء مَا يُمْسِكُهُنَّ إِلاَّ اللّهُ إِنَّ فِي ذَلِكَ لَآيَاتٍ لِّقَوْمٍ يُؤْمِنُونَ وَاللّهُ جَعَلَ لَكُم مِّن بُيُوتِكُمْ سَكَنًا وَجَعَلَ لَكُم مِّن جُلُودِ الأَنْعَامِ بُيُوتًا تَسْتَخِفُّونَهَا يَوْمَ ظَعْنِكُمْ وَيَوْمَ إِقَامَتِكُمْ وَمِنْ أَصْوَافِهَا وَأَوْبَارِهَا وَأَشْعَارِهَا أَثَاثًا وَمَتَاعًا إِلَى حِينٍ وَاللّهُ جَعَلَ لَكُم مِّمَّا خَلَقَ ظِلاَلاً وَجَعَلَ لَكُم مِّنَ الْجِبَالِ أَكْنَانًا وَجَعَلَ لَكُمْ سَرَابِيلَ تَقِيكُمُ الْحَرَّ وَسَرَابِيلَ تَقِيكُم بَأْسَكُمْ كَذَلِكَ يُتِمُّ نِعْمَتَهُ عَلَيْكُمْ لَعَلَّكُمْ تُسْلِمُونَ فَإِن تَوَلَّوْاْ فَإِنَّمَا عَلَيْكَ الْبَلاَغُ الْمُبِينُ يَعْرِفُونَ نِعْمَتَ اللّهِ ثُمَّ يُنكِرُونَهَا وَأَكْثَرُهُمُ الْكَافِرُونَ" (Coran 16/78-83).
Il veut dire que l'homme est bien ingrat de profiter des bienfaits dont il reconnaît qu'ils lui ont été octroyés par Dieu, puis de s'adonner - par son action d'adoration - à Autre que Dieu.
Dans de nombreux autres versets, le terme "ingrat" qualifie ainsi l'homme qui adore Autre que Dieu :
"Et lorsque ce qui fait du tort vous touche en mer, ceux que vous invoquiez disparaissent à part Lui ; puis, lorsqu'Il vous sauve (en vous faisant parvenir) jusqu'à la terre sèche, vous vous détournez* ! L'homme est ingrat" : "وَإِذَا مَسَّكُمُ الْضُّرُّ فِي الْبَحْرِ ضَلَّ مَن تَدْعُونَ إِلاَّ إِيَّاهُ فَلَمَّا نَجَّاكُمْ إِلَى الْبَرِّ أَعْرَضْتُمْ وَكَانَ الإِنْسَانُ كَفُورًا" (Coran 17/67) * de Lui, et vous mettez de nouveau à invoquer Autre que Lui.
"Et Il est Celui qui vous a fait vivre, ensuite vous fera mourir, ensuite vous fera vivre. L'homme est ingrat" : "وَهُوَ الَّذِي أَحْيَاكُمْ ثُمَّ يُمِيتُكُمْ ثُمَّ يُحْيِيكُمْ إِنَّ الْإِنسَانَ لَكَفُورٌ" (Coran 22/66).
"Nous lui avons montré la voie : soit reconnaissant, soit ingrat" : "إِنَّا هَدَيْنَاهُ السَّبِيلَ إِمَّا شَاكِرًا وَإِمَّا كَفُورًا" (Coran 76/3).
Dieu est Celui qui a créé cet homme, qui lui a tout donné, et Il l'a créé pour qu'il puisse Le connaître, se rapprocher de Lui, et, ainsi, pouvoir contempler Sa Face dans un lieu privilégié : le Paradis. L'homme qui se donne alors à Autre que Dieu offense Celui-ci.
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VIII) Qui / quoi aimer ? Et qui / quoi craindre ?
L'homme est porté naturellement à aimer un certain nombre d'êtres / de choses, et à craindre un certain nombre d'êtres / de choses.
Dieu exige donc que ce soit :
--- Lui que l'homme aime d'un amour de divinisation ;
--- et rien d'Autre que Lui que l'homme aime d'un tel amour.
L'amour est de plusieurs degrés (ce que nous venons de dire concerne seulement le 4ème des degrés qui suivent, ainsi que le 3ème) :
--- l'amour qu'il est naturel d'avoir pour Autre que Dieu ;
--- l'amour qu'il est autorisé d'avoir pour Autre que Lui ;
--- l'amour qu'il est interdit d'avoir pour Autre que Lui, sans que cela consiste à diviniser cet Autre ;
--- l'amour qu'il est interdit d'avoir pour Autre que Dieu, et l'avoir pour Autre que Lui revient à diviniser cet Autre.
"Et parmi les hommes, il en est qui prennent des (êtres) en deçà de Dieu (qu'ils rendent) semblables (à Lui), les aimant comme Dieu est aimé. Et ceux qui ont apporté foi sont plus ardents en amour pour Dieu [que ces Polycultistes le sont pour Dieu, de même que pour ceux qu'ils ont divinisés en deçà de Lui]" : "وَمِنَ النَّاسِ مَن يَتَّخِذُ مِن دُونِ اللّهِ أَندَاداً يُحِبُّونَهُمْ كَحُبِّ اللّهِ. وَالَّذِينَ آمَنُواْ أَشَدُّ حُبًّا لِّلّهِ" (Coran 2/165). "فبين سبحانه أن المشركين بربهم الذين يتخذون من دون الله أندادا وإن كانوا يحبونهم كما يحبون الله، فالذين آمنوا أشد حبا لله منهم* لله ولأوثانهم؛ لأن المؤمنين أعلم بالله، والحب يتبع العلم؛ ولأن المؤمنين جعلوا جميع حبهم لله وحده، وأولئك جعلوا بعض حبهم لغيره وأشركوا بينه وبين الأنداد في الحب، ومعلوم أن ذلك أكمل" (MF 10/56) (* أي من حب المشركين لله).
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IX) A Qui se relier pour son besoin spirituel ?
Par ailleurs encore, l'homme a le besoin naturel de se relier spirituellement à quelque chose, tout en se faisant humble devant lui.
Dieu exige donc que ce soit :
--- à Lui que l'homme se relie spirituellement en se faisant humble devant Lui,
--- et à rien d'autre que Lui (parmi tout ce qui est invisible pour l'homme).
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X) A qui se référer pour établir les normes nécessaires pour orienter sa vie ?
Par ailleurs encore, l'homme a besoin d'accepter au-dessus de lui des règles (des devoirs et des limites).
Dieu exige donc que :
--- ce soit de Lui que l'homme prenne ces règles,
--- et de personne d'autre que Lui.
Les règles faites par Autre que Dieu (ou Son Messager) sont de 3 types (ce que je viens de dire concerne le 3ème type seulement) :
--- la règle qui n'a pas été émise par Dieu, et qu'il est nécessaire à la société d'émettre (les lois de régulation de la marche des choses mubâh : lois concernant les lieux où l'on peut bâtir, par exemple) ;
--- la règle qui n'a pas été émise par Dieu, et qu'il est purement autorisé à l'homme d'émettre ;
--- la règle qui n'a pas été émise par Dieu, et qu'il est interdit d'émettre, et qui constitue divinisation de cet Autre que Dieu (comme par exemple se mettre à décréter que telle chose - que l'on sait avoir été strictement interdite par le Créateur - est licite, ou vice-versa).
Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).