"أنزلوا الناس منازلهم" : "Agissez vis-à-vis de chaque personne selon le statut qu'elle possède, établi d'après le Ma'rûf" – Il existe : "الحق", Haqq : le droit / devoir - Et il existe "الأصلح", Aslah / Maslaha : ce qu'il est plus convenable de faire – Il existe donc : "الظلم", Dhulm (ou : Zulm) : léser le droit qu'autrui a sur toi - Il existe : "العدل", 'Adl : t'acquitter des droits qu'autrui a sur toi - Et il existe : "الفضل", Fadhl : accorder à autrui une faveur, quelque chose en sus des seuls droits qu'il a sur toi

Une parole soit du Prophète lui-même (sur lui soit la paix), soit de Aïcha (que Dieu l'agrée), se lit ainsi : "أنزلوا الناس منازلهم" : "Installez les gens au degré qui est le leur".

Un mendiant est passé ; Aïcha (que Dieu l'agrée) lui a remis un petit quelque chose qu'il pourrait manger. Puis un homme est passé qui était d'apparence soignée ; lui, Aïcha l'a fait asseoir et lui a fait servir à manger. Comme on la questionna au sujet de son attitude différente vis-à-vis de l'un et de l'autre, elle expliqua : "Le Messager de Dieu, que Dieu le bénisse et le salue, a dit : "Installez les gens au degré qui est le leur" : "حدثنا يحيى بن إسماعيل، وابن أبي خلف، أن يحيى بن اليمان، أخبرهم عن سفيان، عن حبيب بن أبي ثابت، عن ميمون بن أبي شبيب، أن عائشة مر بها سائل فأعطته كسرة. ومر بها رجل عليه ثياب وهيئة فأقعدته فأكل. فقيل لها في ذلك، فقالت: قال رسول الله صلى الله عليه وسلم: "أنزلوا الناس منازلهم." قال أبو داود: "وحديث يحيى مختصر." قال أبو داود: "ميمون لم يدرك عائشة" (Abû Dâoûd, 4842, dha'îf d'après Abû Dâoûd et al-Albânî ; sahîh d'après al-Hâkim et Ibn us-Salâh).

En fait, cette parole "أنزلوا الناس منازلهم", "Installez les gens au degré qui est le leur" signifie : "عاملوا الناس حسب منازلهم الثابتة بالمعروف" : "Agissez vis-à-vis de chaque personne selon le statut qu'elle possède, statut établi par le Ma'rûf (le Ma'rûf comportant d'abord : les enseignements du Shar', et ensuite : ce qui est l'Usage : l'usage universel, ou l'usage régional)".

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Muslim ibn ul-Hajjâj a, dans l'Introduction de son Sahîh, fait allusion à ce hadîth en ces termes : "وفي مثل مجرى هؤلاء إذا وازنت بين الأقران كابن عون وأيوب السختياني، مع عوف بن أبي جميلة وأشعث الحمراني؛ وهما صاحبا الحسن وابن سيرين، كما أن ابن عون وأيوب صاحباهما؛ إلا أن البون بينهما وبين هذين بعيد في كمال الفضل وصحة النقل؛ وإن كان عوف وأشعث غير مدفوعين عن صدق وأمانة عند أهل العلم، ولكن الحال ما وصفنا من المنزلة عند أهل العلم. وإنما مثلنا هؤلاء في التسمية ليكون تمثيلهم سمة يصدر عن فهمها من غبي عليه طريق أهل العلم في ترتيب أهله فيه، فلا يقصر بالرجل العالي القدر عن درجته، ولا يرفع متضع القدر في العلم فوق منزلته؛ ويعطى كل ذي حق فيه حقه، وينزل منزلته. وقد ذكر عن عائشة رضي الله تعالى عنها أنها قالت: "أمرنا رسول الله صلى الله عليه وسلم أن ننزل الناس منازلهم"، مع ما نطق به القرآن من قول الله تعالى: {وفوق كل ذي علم عليم}" (Muqaddimatu Sahîh Muslim). Au sujet de l'authenticité de ce hadîth, an-Nawawî cite Ibn us-Salâh : "وحديث عائشة هذا قد رواه البزار في مسنده. وقال: هذا الحديث لا يعلم عن النبي صلى الله عليه وسلم إلا من هذا الوجه؛ وقد روى عن عائشة من غير هذا الوجه موقوفا. والله أعلم" (Shar'h Muslim).
Et en commentaire de ce hadîth, an-Nawawî écrit :
"ومن فوائده تفاضل الناس فى الحقوق على حسب منازلهم ومراتبهم؛ وهذا فى بعض الأحكام أو أكثرها. وقد سوى الشرع بينهم فى الحدود وأشباهها مما هو معروف. والله أعلم" (Ibid.).

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1) D'abord il est des points au sujet desquels il n'y a aucune différence dans la façon d'agir avec les gens, quel que soit leur statut social ou leurs services rendus à la société :

Parmi ces affaires, il y a les affaires pénales (al-hudûd) : lorsqu'un délit est avéré, si les conditions voulues sont réunies pour l'application de la peine, celle-ci doit être appliquée au fautif, quel que soit son statut.
Oui, il peut y avoir des circonstances aggravantes, ou atténuantes, et cela est pris en considération par le juge d'après les lois établies. Mais si la peine est applicable, le juge ne peut pas ne pas l'appliquer au motif que le fautif est quelqu'un d'important dans la société, et que : "Agissez vis-à-vis de chaque personne selon le statut qu'elle possède".
La parole du Prophète (sur lui soit la paix) est, sur ce sujet, célèbre : alors qu'on avait fait intervenir une personne proche de lui pour intercéder en faveur d'une femme qui avait volé, afin que la sanction pour vol ne lui soit pas appliquée, il dit : "N'a perdu les gens avant vous que le fait que lorsque le faible volait, ils lui appliquaient la sanction, et lorsque le noble volait, il ne leur appliquaient pas la sanction. Par Dieu, si c'était Fâtima la fille de Muhammad qui avait volé, je lui aurais appliqué la sanction" (al-Bukhârî, Muslim).
Pareillement, chacun et chacune a le droit à demeurer à l'abri des torts que, en tant que personne, tu pourrais leur infliger par ta main ou par ta langue : "عن عبد الله بن عمرو رضي الله عنهما، عن النبي صلى الله عليه وسلم قال: "المسلم من سلم المسلمون من لسانه ويده، والمهاجر من هجر ما نهى الله عنه" (al-Bukhârî, 10 ; Muslim, 40 ; voir aussi 41 ; et 42). "عن فضالة بن عبيد، قال: قال رسول الله صلى الله عليه وسلم في حجة الوداع: "ألا أخبركم بالمؤمن؟ من أمنه الناس على أموالهم وأنفسهم، والمسلم من سلم الناس من لسانه ويده، والمجاهد من جاهد نفسه في طاعة الله، والمهاجر من هجر الخطايا والذنوب" (Ahmad, 23958). Seule une cause avérée peut entraîner qu'on dise une parole déplaisante à quelqu'un (FB 1/75). Et seul un juge peut infliger, sur la base d'une cause avérée, une peine légale à quelqu'un. Ibn Hajar écrit que la mention du "musulman" n'a pas valeur d'exclusivité, cela valant donc pour tout humain : "تنبيه: ذكر المسلمين هنا خرج مخرج الغالب" (FB 1/75).

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2) Ensuite il est des cas de figure où la situation de la personne influe véritablement sur le droit (Haqq) qu'elle peut avoir ou ne pas avoir, ou sur ce qu'il est convenable (al-Aslah) de lui donner ou de ne pas lui donner :

Dans son recueil Riyâdh us-sâlihîn, an-Nawawî a cité ce hadîth "أنزلوا الناس منازلهم" sous le titre : "باب توقير العلماء والكبار وأهل الفضل وتقديمهم على غيرهم، ورفع مجالسهم، وإظهار مرتبتهم قال الله تعالى: {قل هل يستوي الذين يعلمون والذين لا يعلمون إنما يتذكر أولو الألباب}" (bâb n° 44) ; les autres hadîths qu'il a insérés dans ce chapitre tournent autour du même thème, et sont à découvrir pour mieux cerner la portée de ce hadîth.

Déjà le prophète Muhammad (sur lui soit la paix) a des droits sur nous que les autres hommes n'ont pas : être reconnu comme Messager de Dieu, ne pas être dénigré, être aimé plus que tout homme, etc.
De même, au niveau des croyances, il s'agit de considérer meilleurs ceux qui sont réellement meilleurs : les prophètes, puis Abû Bakr, puis Omar, puis Uthmân, puis 'Alî, etc.

Dans son écrit suscité, Muslim ibn ul-Hajjâj expliquait, à la lumière de ce hadîth, que, parmi l'ensemble des élèves d'un même maître, étant donné que, bien que tous fiables, certains ont plus de maîtrise de la science que d'autres, il faut considérer chacun selon le degré qui est réellement le sien, et donc accorder plus de considération encore à la version rapportée par le plus compétent, qu'à celle rapportée par celui d'un moindre degré.

Au niveau pratique, la dame qui est ta mère et l'homme qui est ton père ont sur toi certains droits spécifiques, que le reste des femmes et des hommes constituant l'humanité n'ont pas. "عن أبي هريرة رضي الله عنه قال: جاء رجل إلى رسول الله صلى الله عليه وسلم فقال: يا رسول الله، من أحق الناس بحسن صحابتي؟ قال: أمك. قال: ثم من؟ قال: ثم أمك. قال: ثم من؟ قال: ثم أمك. قال: ثم من؟ قال: ثم أبوك" (al-Bukhârî, 5626, Muslim, 2548). Dans l'une des versions : "قال رجل: يا رسول الله من أحق الناس بحسن الصحبة؟ قال: أمك، ثم أمك، ثم أمك، ثم أبوك، ثم أدناك أدناك" (Muslim, 2548). Agir avec eux selon ces droits spécifiques qu'ils ont sur toi, cela relève également de l'application de ce hadîth : "أنزلوا الناس منازلهم", "Agissez vis-à-vis de chaque personne selon le statut qu'elle possède, statut établi par le Ma'rûf".

De même, la personne qui est plus âgée que toi a sur toi des droits que la personne plus jeune que toi n'a pas sur toi : par exemple que tu lui adresses en premier le salâm (sauf si elle est assise et que tu passes sur une monture) ; que tu la laisses parler la première ; etc.

Dans l'attribution des allocations des entrées de type Fay', Omar ibn ul-Khattâb (que Dieu l'agrée) disait que chacun y a a droit, mais que chacun a un degré différent (Manzil), selon le Coran et la Sunna : l'ancienneté dans l'islam ; le problème qu'il traverse actuellement dans sa vie ; le nombre de personnes à charge ; le besoin qu'il a : "عن مالك بن أوس بن الحدثان، قال: ذكر عمر بن الخطاب يوما الفيء، فقال: "ما أنا بأحق بهذا الفيء منكم، وما أحد منا بأحق به من أحد. إلا أنا على منازلنا من كتاب الله عز وجل وقسم رسول الله صلى الله عليه وسلم: فالرجل وقدمه، والرجل وبلاؤه، والرجل وعياله، والرجل وحاجته" (Abû Dâoûd, 2950). "عن قيس، كان عطاء البدريين خمسة آلاف، خمسة آلاف وقال عمر: "لأفضلنهم على من بعدهم" (al-Bukhârî, 3797). "عن نافع، عن عمر بن الخطاب رضي الله عنه قال: كان فرض للمهاجرين الأولين أربعة آلاف في أربعة. وفرض لابن عمر ثلاثة آلاف وخمس مائة، فقيل له هو من المهاجرين فلم نقصته من أربعة آلاف، فقال: "إنما هاجر به أبواه يقول: ليس هو كمن هاجر بنفسه" (al-Bukhârî, 3700).

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–--- 2.1) Il s'agit donc d'une part d'accorder à chacun le droit (Haqq) qu'il a sur nous. Or certains droits sont différents, comme nous venons de le voir :

Accorder à chacun le droit que Dieu lui a conféré sur nous, cela relève du 'Adl. Et ne pas le lui accorder constitue du Zulm (lequel Zulm est de différents degrés : il y a ce qui est haram, il y a ce qui est mak'rûh tahrîmî, il y a ce qui est mak'rûh tanzîhî, nous y reviendrons).

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–--- 2.2) Mais, d'autre part, il s'agit aussi, au-delà de donner à chacun son droit, de faire (parmi la palette des choses dont aucune ne contrevient au 'Adl), la chose la plus convenable (al-Aslah) par rapport à la situation ; et cela consiste à agir avec chacun selon son rang. Cela relève du Fadhl, Faveur (même si le Fadhl est plus général que ce seul cas de figure) :

Il s'agit alors :
--- de donner le Fadhl (bien que cela ne soit, en soi, pas obligatoire) à celui qui le mérite réellement ;
--- ne pas donner le Fadhl à qui n'en est pas apte.

Ces deux points relèvent de la Hikma, que l'on peut définir par : "Parvenir à ce qu'il est mieux de faire selon la situation, et ce sur la base de la connaissance et de la réflexion" : "إصابة أفضل الأشياء بالنسبة للحال، وذلك بالعلم والعقل".

C'est pourquoi, dans le récit suscité, Aïcha fit asseoir la personne qui présentait bien, et lui fit servir à manger, et, au mendiant, elle  se contenta de donner quelque chose à manger : "حدثنا يحيى بن إسماعيل، وابن أبي خلف، أن يحيى بن اليمان، أخبرهم عن سفيان، عن حبيب بن أبي ثابت، عن ميمون بن أبي شبيب، أن عائشة مر بها سائل فأعطته كسرة. ومر بها رجل عليه ثياب وهيئة فأقعدته فأكل. فقيل لها في ذلك، فقالت: قال رسول الله صلى الله عليه وسلم: "أنزلوا الناس منازلهم" (Abû Dâoûd, 4842).

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Qu'est-ce que le Zulm (ou : Dhulm) ?

A l'origine, le terme Zulm signifie : faire preuve d'un manquement (nuqsân) dans le fait de s'acquitter de ses devoirs : "كِلْتَا الْجَنَّتَيْنِ آتَتْ أُكُلَهَا وَلَمْ تَظْلِمْ مِنْهُ شَيْئًا" (Coran 18/33) : "أي لم تنقص" (Tafsîr ul-Qurtubî).

Ensuite, ce manquement (nuqsân) dans l'acquittement du droit d'autrui, cela se réalise :
--- soit par une totale absence de ('adam), ou au moins une insuffisance dans (nuqsân) l'acquittement de ce droit que cet autrui a sur nous (ainsi, le verset sus-cité dit qu'aucun des deux vergers n'a manqué à fournir ce que son propriétaire attendait de lui) ;
--- soit par un excès (ziyâda) dans ce que l'on fait à son égard : soit qu'on l'élève trop ; soit, au contraire, qu'on lui inflige une peine, alors même que soit il ne méritait aucune peine de notre part et on lui a infligé une peine, soit il méritait une peine (en guise de sanction) mais elle était inférieure à celle qu'on lui a infligée.
C'est pourquoi le Zulm se définit par : "mettre quelque chose ailleurs qu'à sa place véritable" : الظلم عند أهل اللغة وكثير من العلماء: وضع الشيء في غير موضعه المختص به، إما بنقصان، أو بزيادة، وإما بعدول عن وقته أو مكانه. ومن هذا يقال: "ظلمت السقاء": إذا تناولته في غير وقته، ويسمى ذلك اللبن: الظليم. و"ظلمت الأرض": حفرتها ولم تكن موضعا للحفر، وتلك الأرض يقال لها: المظلومة، والتراب الذي يخرج منها: ظليم.
والظلم يقال في مجاوزة الحق الذي يجري مجرى نقطة الدائرة. ويقال فيما يكثر وفيما يقل من التجاوز؛ ولهذا يستعمل في الذنب الكبير وفي الذنب الصغير؛ ولذلك قيل لآدم في تعديه "ظالم" وفي إبليس "ظالم"، وإن كان بين الظلمين بون بعيد"
(Muf'radât ar-Râghib).

Quant au verset : "وَمَن يَعْمَلْ مِنَ الصَّالِحَاتِ وَهُوَ مُؤْمِنٌ فَلَا يَخَافُ ظُلْمًا وَلَا هَضْمًا" (Coran 20/112), où le terme "zulm" est séparé de celui de "hadhm", ce dernier mot signifiant "manquement", le mot "zulm" en vient à désigner "un excès" (selon les 3 premières des interprétations suivantes) : "قوله تعالى: ظُلْماً وَلا هَضْماً فيه أربعة أقوال: أحدها: لا يخاف أن يُظلَم فيُزاد في سيِّئاته، ولا أن يُهضَم من حسناته، رواه ابن أبي طلحة عن ابن عباس. والثاني: لا يخاف أن يُظلَم فيزاد من ذَنْب غيره، ولا أن يُهضم من حسناته، قاله قتادة. والثالث: لا يخاف أن يؤاخَذ بما لم يعمل، ولا يُنتقص من عمله الصالح، قاله الضحاك. والرابع: لا يخاف أن لا يُجزَى بعمله، ولا أن يُنقَص من حَقِّه، قاله ابن زيد. قال اللغويون: الهَضْم: النَّقْص؛ تقول العرب: هضمتُ لك من حَقِّي، أي: حَطَطْتُ؛ ومنه: فلان هضيم الكَشْحَيْن، أي: ضامر الجنبين؛ ويقال: هذا شيء يهضم الطعام، أي: ينقص ثِقْله. وفرق بعض المفسرين بين الظُّلم والهَضْم، فقال: الظُّلم: منع الحق كلِّه، والهضم: منع البعض، وإِن كان ظُلْماً أيضاً" (Zâd ul-massîr).

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Il existe Zulm et Zulm !

Ibn ul-'Arabî écrit : "الظلم: وضع الشيء في غير موضعه. وقد يكون محرما؛ وقد يكون مكروها شرعا؛ وقد يكون مكروها عادة" (Ahkâm ul-qur'ân 4/50). Le "Zulm", avec le sens très vaste d'"action déplacée", peut renvoyer à plusieurs choses, très différentes :
--- soit un Zulm Shar'î :
----- soit cette action est strictement interdite ("muharram"),
----- soit elle est "mak'rûh shar'an" :
-------- mak'rûh tahrîmî ;
-------- mak'rûh tanzîhî ;
--- soit une action seulement : "pas élégante" dans l'usage ("mak'rûh 'âdatan").

- Le contraire du 2.1 constitue du Zulm Shar'î :

Ce Zulm peut consister :
--- parfois en un acte harâm ;
--- parfois en un acte mak'rûh tahrîmî (qui fait face au wâjib) ;
--- parfois en un acte mak'rûh tahrîmî (qui fait face au mandûb mu'akkad) ;
--- parfois en un acte mak'rûh tanzîhî.

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- Le contraire du 2.2 est Khilâf ul-Maslaha / Khilâf ul-Ma'rûf (Zulm 'Urfan wa 'Âdatan) : un manquement dans la Sagesse.

C'est ce que Moïse fit comme reproche à al-Khidhr (sur eux soit la paix) lorsque, dans la cité qui venait de leur refuser l'hospitalité due aux voyageurs, al-Khidhr entreprit de réparer un mur sur le point de s'écrouler : "لَوْ شِئْتَ لَاتَّخَذْتَ عَلَيْهِ أَجْراً" : "Si tu l'avais voulu, tu aurais (pu) prendre un salaire pour cela !" (Coran, 18/77). Moïse voulut lui dire : "Ce que tu as fait là est contraire à la Maslaha / Hikma : nous avons faim, les gens de cette cité nous ont refusé l'hospitalité alors que nous la leur avons demandée, et toi tu répares gratuitement un mur de cette cité ? Il fallait au préalable leur proposer ce service en échange d'un salaire, par exemple de la nourriture !"
"وإنما قال له هذا، لأنهم لم يضيِّفوهما" (Zâd ul-massîr). "أي: لأجل أنهم لم يضيفونا كان ينبغي ألا تعمل لهم مجانا" (Ibn Kathîr). "أي لو طلبت على عملك جعلا حتى تنتعش به. ففيه لوم على ترك الأجرة، مع مسيس الحاجة إليها" (Mahâssin ut-ta'wîl). "قالَ موسى عليه السلام لَوْ شِئْتَ لَاتَّخَذْتَ عَلَيْهِ أَجْراً تحريضا للخضر عليه السّلام وحثا على أخذ الجعل والأجرة على ما فعله ليحصل لهما بذلك الانتعاش والتقوى بالمعاش؛ فهو سؤال له لم لم يأخذ الأجرة، واعتراض على ترك الأخذ؛ فالمراد لازم فائدة الخبر إذ لا فائدة في الإخبار بفعله. وقيل: لم يقل ذلك حثا وإنما قاله تعريضا بأن فعله ذلك فضول وتبرع بما لم يطلب منه، من غير فائدة ولا استحقاق لمن فعل له، مع كمال الاحتياج إلى خلافه؛ وكان الكليم عليه السّلام لما رأى الحرمان ومساس الحاجة والاشتغال بما لا يعني، لم يتمالك الصبر فاعترض" (Rûh ul-ma'ânî).

C'est encore pourquoi, bien que le Coran dise qu'il est recommandé de pardonner à qui a lésé notre droit et ne pas demander réparation / ne pas rendre la pareille (même quand le faire aurait été légal), Ibn ul-'Arabî rappelle que cela vaut pour la personne qui a commis une seule injustice puis a regretté ; par contre, la personne qui agit ainsi continuellement et croit pouvoir agir en toute impunité, il est mieux [li 'âridh] de demander réparation / de lui rendre la pareille, pour qu'elle cesse : "فيها مسألتان: المسألة الأولى: ذكر الله الانتصار في البغي في معرض المدح، وذكر العفو عن الجرم في موضعآخر في معرض المدح؛ فاحتمل أن يكون أحدهما رافعا للآخر، واحتمل أن يكون ذلك راجعا إلى حالتين: إحداهما أن يكون الباغي معلنا بالفجور وقحا في الجمهور مؤذيا للصغير والكبير: فيكون الانتقام منه أفضل. وفي مثله قال إبراهيم النخعي: "يكره للمؤمنين أن يذلوا أنفسهم فيجترئ عليهم الفساق.
الثاني أن تكون الفلتة، أو يقع ذلك ممن يعترف بالزلة ويسأل المغفرة: فالعفو هاهنا أفضل، وفي مثله نزلت: {وأن تعفوا أقرب للتقوى} وقوله تعالى: {فمن تصدق به فهو كفارة له}. وقوله: {وليعفوا وليصفحوا ألا تحبون أن يغفر الله لكم}" (Ahkâm ul-qur'ân 4/92-93).

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Cependant :

- Cependant, il faut rappeler que le Manzil (Place) que chacun a, par rapport aux 2.1, cela doit être établi d'après ce que la Shar' en dit.
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Quant au Manzil (Place) que chacun a par rapport au 2.2, cela sera certes établi d'après le 'Urf, mais cela tant que ce 'Urf (usage) ne va pas à l'encontre d'une règle de la Shar'.

Ainsi, comment comprendre qu'on accueille et honore (Ik'râm) un musulman dont chacun voit bien qu'il a la barbe rasée et dont chacun voit que son commerce fonctionne avec des choses haram, et que, dans le même temps, on fasse Hajr d'un musulman au motif qu'il délaisse telle chose mak'rûh tanzîhî, voire mubâh ? La Shar' prescrit le Hajr dans un cas de commission d'une action interdite, et pas dans le cas de délaissement d'une action mustahabb, encore moins mubâh. Et si on a compris la prise en compte de la Maslaha dans le premier cas, pourquoi ne veut-on pas la prendre en compte dans le second cas aussi ?

Il faut également noter que certains hommes aiment montrer à certaines personnes qu'ils ne leur donnent pas ce qui relèverait seulement d'un Fadhl de leur part. Mais ensuite, quand d'autres personnes agissent avec eux de la même façon, ne leur donnant pas ce qui ne relèverait de leur part que du Fadhl, voilà ces hommes qui se lamentent : "On n'a pas tenu compte de mon rang !"

Il faut ici rappeler que certaines gens sont prompts à crier que leurs droits n'ont pas été pris en considération et qu'ils ont subi du Zulm, alors que ce n'est toujours pas le cas. Ainsi, ce fut une injustice de sa part à lui que 'Uyayna ibn Hisn vint reprocher à Omar ibn ul-Khattâb d'être injuste dans les jugements qu'il rendait et dans la distribution des allocations : "عن ابن عباس رضي الله عنهما، قال: قدم عيينة بن حصن بن حذيفة فنزل على ابن أخيه الحر بن قيس، وكان من النفر الذين يدنيهم عمر، وكان القراء أصحاب مجالس عمر ومشاورته، كهولا كانوا أو شبانا. فقال عيينة لابن أخيه: يا ابن أخي، هل لك وجه عند هذا الأمير، فاستأذن لي عليه، قال: سأستأذن لك عليه. قال ابن عباس: فاستأذن الحر لعيينة فأذن له عمر، فلما دخل عليه قال: هي يا ابن الخطاب، فوالله ما تعطينا الجزل ولا تحكم بيننا بالعدل! فغضب عمر حتى هم أن يوقع به، فقال له الحر: يا أمير المؤمنين، إن الله تعالى قال لنبيه صلى الله عليه وسلم: {خذ العفو وأمر بالعرف وأعرض عن الجاهلين}، وإن هذا من الجاهلين! والله ما جاوزها عمر حين تلاها عليه، وكان وقافا عند كتاب الله" (al-Bukhârî, 4366, 6856).
Ce fut également une injustice de la part de Abû Lu'lu le perse de dire que Omar ibn ul-Khattâb avait été injuste dans le jugement qu'il avait rendu par rapport à ses réclamations quant au kharâj que son maître al-Mughîra lui avait fixé.
Par ailleurs, dans certains cas la Shar' accorde au responsable le droit d'accorder telle et telle choses d'après la Maslaha, et n'a pas fixé ces choses définitivement. Or, ici encore, certaines personnes ne comprennent pas cela, et se mettent injustement à crier au Zulm. C'est ainsi, par ignorance et injustice, que Dhu-l-Khuwayssira traita de "contraire au 'Adl" le partage de certaines recettes que le Prophète (sur lui soit la paix) avait fait.

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Voici un cas de concurrence entre le Haqq de la personne, fixé par la Shar' (soit le 2.1), et la Maslaha du moment (soit le 2.2) :

"عن سهل بن سعد رضي الله عنه، قال: أتي النبي صلى الله عليه وسلم بقدح، فشرب منه. وعن يمينه غلام أصغر القوم، والأشياخ عن يساره. فقال: يا غلام أتأذن لي أن أعطيه الأشياخ؟ قال: ما كنت لأوثر بفضلي منك أحدا يا رسول الله، فأعطاه إياه" : Le Prophète (sur lui la paix) était une fois assis avec des Compagnons. Or à sa droite se trouvait un jeune homme, et à sa gauche des hommes plus âgés. Ayant bu dans un récipient, et étant donné le principe qu'il avait lui même énoncé de la priorité à droite, il demanda au jeune homme si celui-ci voulait bien délaisser la priorité qui lui revenait de fait et lui permettre de faire passer le récipient aux gens âgés qui se trouvaient à sa gauche ; il lui dit donc : "M'autorises-tu à servir (d'abord) les plus âgés ?" Mais le jeune Compagnon lui dit gentiment : "Non, par Dieu, je ne voudrais pas donner priorité à quelqu'un pour la part qui me revient de toi." Le Prophète plaça alors le récipient dans sa main (al-Bukhârî 2224, Muslim 2030).
"عن ابن عباس، قال: دخلت مع رسول الله صلى الله عليه وسلم أنا وخالد بن الوليد على ميمونة فجاءتنا بإناء من لبن فشرب رسول الله صلى الله عليه وسلم وأنا على يمينه وخالد على شماله، فقال لي: "الشربة لك؛ فإن شئت آثرت بها خالدا." فقلت: "ما كنت أوثر على سؤرك أحد" (at-Tirmidhî, 3455).

Ce jeune homme (Ibn Abbâs) avait ici le droit (Haqq) d'être servi d'abord, car se trouvant à droite du Prophète (sur lui soit la paix) (c'est un droit concerné par une istihbâb, mais cela est malgré tout Ta'abbudî).
Cependant, vu qu'il était plus jeune et qu'à sa gauche se trouvaient des gens plus âgés, parmi lesquels Khâlid ibn ul-Walîd, le Prophète voulut leur donner en premier : ce fut par Maslaha, car ils auraient pu ne pas comprendre, étant convertis récemment.
Mais Ibn Abbâs n'ayant pas voulu se désister de son droit, Haqq (bien que celui-ci fût seulement de istihbâb), le Prophète ne donna pas préférence à la Maslaha sur cette 'Adl (bien que seulement de istihbâb).

Si par contre le Prophète ne fit pas de même avec Abû Bakr par rapport au Bédouin ("عن أنس بن مالك رضي الله عنه أنها حلبت لرسول الله صلى الله عليه وسلم شاة داجن، وهي في دار أنس بن مالك، وشيب لبنها بماء من البئر التي في دار أنس. فأعطى رسول الله صلى الله عليه وسلم القدح، فشرب منه. حتى إذا نزع القدح من فيه، وعلى يساره أبو بكر، وعن يمينه أعرابي. فقال عمر - وخاف أن يعطيه الأعرابي - : أعط أبا بكر يا رسول الله عندك. فأعطاه الأعرابي الذي على يمينه، ثم قال: الأيمن فالأيمن" : al-Bukhârî 2225, Muslim 2029), c'est parce que la Maslaha était alors justement de donner au Bédouin en premier ; or (vu que celui-ci était à la droite du Prophète), cette Hikma correspondait à la règle Ta'abbudî ; par ailleurs, le Prophète savait que Abû Bakr ne prendrait pas ombrage.
"وقد جاء في مسند أبي بكر بن أبي شيبة أن هذا الغلام هو عبد الله بن عباس ومن الأشياخ خالد بن الوليد رضي الله تعالى عنه. قيل إنما استأذن الغلام دون الأعرابي إدلالا على الغلام وهو ابن عباس وثقة بطيب نفسه بأصل الاستذان لاسيما والأشياخ أقاربه. قال القاضي عياض: وفي بعض الروايات: "عمك وابن عمك، أتأذن لي أن أعطيه؟" وفعل ذلك أيضا تألفا لقلوب الأشياخ وإعلاما بودهم وإيثار كرامتهم إذا لم تمنع منها سنة. وتضمن ذلك أيضا بيان هذه السنة وهي أن الأيمن أحق ولايدفع إلى غيره إلابأذنه؛ وأنه لا بأس باستئذانه؛ وأنه لا يلزمه الأذن" (Shar'h Muslim 13/201).
"وكان خالد مع رياسته في الجاهلية وشرفه في قومه قد تأخر إسلامه فلذلك استأذن له. بخلاف أبي بكر فإن رسوخ قدمه في الإسلام وسبقه يقتضي طمأنينته بجميع ما يقع من النبي صلى الله عليه وسلم ولا يتأثر لشيء من ذلك؛ ولهذا لم يستأذن الأعرابي له. ولعله خشي من استئذانه أن يتوهم إرادة صرفه إلى بقية الحاضرين بعد أبي بكر دونه؛ فربما سبق إلى قلبه من أجل قرب عهده بالإسلام شيء، فجرى صلى الله عليه وسلم على عادته في تأليف من هذا سبيله؛ وليس ببعيد أنه كان من كبراء قومه ولهذا جلس عن يمين النبي صلى الله عليه وسلم وأقره على ذلك" (Fat'h ul-bârî, tome 10).

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Un cas de figure, maintenant, de Fadhl Pure : cela n'est plus une Fadhl liée au Statut de la personne (comme en 2.2), mais d'une Pure Faveur :

"عن ابن عمر رضي الله عنهما: أن رسول الله صلى الله عليه وسلم قال: " إنما بقاؤكم فيمن سلف من الأمم، كما بين صلاة العصر إلى غروب الشمس، أوتي أهل التوراة التوراة، فعملوا بها حتى انتصف النهار ثم عجزوا، فأعطوا قيراطا قيراطا، ثم أوتي أهل الإنجيل الإنجيل، فعملوا به حتى صليت العصر ثم عجزوا، فأعطوا قيراطا قيراطا، ثم أوتيتم القرآن، فعملتم به حتى غربت الشمس، فأعطيتم قيراطين قيراطين، فقال أهل الكتاب: هؤلاء أقل منا عملا وأكثر أجرا!؟ قال الله: هل ظلمتكم من حقكم شيئا؟ قالوا: لا، قال: فهو فضلي أوتيه من أشاء"" : "Vous ai-je lésés (Zulm) dans quelque chose de votre droit (Haqq) ? - Non. - Eh bien c'est là Ma Faveur (Fadhl), que J'accorde à qui je veux" (Bukhârî, 7095, etc.).

– Il s'agit ici du propriétaire lui-même de l'entreprise : celui qui paie de sa poche. Et il y a eu deux contrats différents qui ont été conclus avec deux personnes différentes, à deux moments différents : les clauses peuvent être différentes.

– Mais qu'en est-il s'il s'agit toujours du propriétaire de l'entreprise mais que c'est le même contrat qui a été conclu avec les deux personnes, et qu'ensuite avec l'une, le patron agit avec 'Adl, et il fait du Fadhl à l'autre : par exemple le paie davantage que ce qui lui est dû, ou lui accorde des congés payés qu'il n'accorde pas à la première personne ? Ce patron commet-il alors un Zulm Shar'î ? Ou bien a-t-il le droit d'agir ainsi ? si c'est cette seconde option qui est la bonne, cela peut-il être malgré tout Khilâf ul-Maslaha et Khilâf ul-Hikma, ou bien, au contraire, est-ce de la pure Hikma de sa part ?
Je ne sais pas (لا أدري).

– La question quant à ce cas précis se pose avec davantage d'acuité encore quand il s'agit non plus du propriétaire (lequel paie de sa poche), mais d'un patron qui n'est que gérant des biens ne lui appartenant pas, par exemple un président de l'association qui gère la mosquée et ses revenus locatifs (qui sont des biens waqf) ? Si ce gérant agit avec l'un avec 'Adl, et avec l'autre avec Fadhl, est-ce du Zulm Shar'î ? Ou bien a-t-il le droit d'agir ainsi ? si c'est cette seconde option qui est la bonne, cela peut-il être malgré tout Khilâf ul-Maslaha et Khilâf ul-Hikma, ou bien, au contraire, est-ce de la pure Hikma de sa part ?
Je ne sais pas (لا أدري).

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'Adl et Fadhl :

- Les droits qu'autrui a sur toi (haqq ul-ghayr 'alayka) :

- Faire le Zulm (ou : Dhulm) c'est manquer dans le fait de respecter les droits (2.1)  qu'autrui a sur toi, et dans l'acquittement de tes devoirs vis-à-vis d'autrui.
- Faire le 'Adl c'est s'acquitter de tes devoirs vis-à-vis d'autrui, donc des droits (haqq) qu'autrui a sur toi.
- Faire le Fadhl, c'est accorder à autrui un surplus (2.2), en sus de ses devoirs vis-à-vis de lui ; ou c'est ne pas appliquer à autrui ce que tu étais en droit de lui appliquer comme sanction. Ne pas accorder à autrui ce surplus, et te contenter de t'acquitter des droits qu'il a sur toi, ce n'est pas faire le Zulm à son égard ; c'est faire à son égard le 'Adl seulement.

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Les droits que toi tu as sur autrui (haqqu-ka 'ala-l-ghayr) :

- Appliquer à autrui ce que tu n'avais pas le droit de lui appliquer / Forcer autrui à ce qu'il te fournisse ce dont il n'avait pas le devoir de te fournir, cela constitue du Zulm sur lui.
- Ne pas appliquer à autrui ce que tu avais le droit de lui appliquer comme sanction / Passer (totalement ou partiellement) sur le droit ('Afw 'an il-Haqq) que tu avais sur autrui, cela revient à lui faire un Fadhl.
- Appliquer à autrui ce que tu as le droit de lui appliquer / Exiger d'autrui qu'il te fournisse le droit que tu as réellement sur lui (Akhdh ul-Haqq), cela est un droit (haqq) que tu as sur cet autrui. Et faire cela, ce n'est pas faire le Zulm à son égard : c'est agir avec 'Adl seulement vis-à-vis de lui.

Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).

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