La foi ne se construit pas uniquement par des arguments rationnels, mais aussi par le fait de faire "goûter" son cœur à ses réalités

Question (posée par mail) :

"Je suis tombé sur un livre dont l'auteur essaie de démontrer que c'est le prêtre Waraqa qui est à l'origine de la prédication du Prophète Muhammad.

Inutile de vous dire que maintenant je nage dans le flou le plus total quant à ma foi, car c'est quelqu'un a priori spécialisé dans ce domaine qui a écrit ce livre ! Mais je trouve les arguments assez légers.

En fait, je me suis rendu compte que toute recherche dans le but de montrer la véracité du Coran est vaine et inutile. Car en fait, il n'y aura jamais aucune preuve (ou ces preuves ne convainquent que les gens déjà croyants). Mais pour le moment je suis très mal à l'aise car éprouvant des doutes dans ma foi."

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Réponse :

Cher frère, si, comme vous le reconnaissez vous-même, vous trouvez, rationnellement parlant, les arguments du livre "assez légers", pourquoi dans le même temps éprouvez-vous que "vous nagez dans le flou le plus total" ?

Le seul constat du fait que le livre a été "écrit par quelqu'un a priori spécialisé dans le domaine" ne devrait pas être suffisant pour ébranler votre foi. Combien de "spécialistes" de ce genre n'ont comme fonds de commerce que de faire naître le doute dans le for intérieur des croyants...

Ce que vous dites concernant la relation entre foi et raison est inexact. Il y a bel et bien des preuves, s'adressant à la raison, de la véracité du Coran : on y lit cette parole de Dieu : "Nous allons leur montrer Nos signes dans les horizons et en eux-mêmes, jusqu'à ce qu'il leur devienne clair qu'il [= le Coran] est la vérité" (Coran 41/53). Si le texte coranique ne convainquait que les gens déjà convaincus, on aurait un raisonnement circulaire ("lazima-d-dawr"), car on aurait ceci : "Ne peuvent croire en la véracité du Coran que ceux qui y croient déjà". Or le Coran ne cesse d'interpeller la raison des hommes, de tous les hommes (avec des "O les humains !" et des "Ne raisonnez-vous donc pas ?").

Par contre il est entièrement vrai qu'on ne peut se suffire de ce genre de preuves s'adressant à la raison pour bâtir et entretenir une foi, car des contre-arguments, certes "plus légers", mais s'adressant toujours à la raison, peuvent être présentés par d'autres personnes, qui, elles, ne croient pas.

La foi s'approfondit dans le cœur.

Quant à la raison, ce n'est pas seulement que rien dans la foi ne la contredit, c'est aussi qu'elle n'est pas non plus "neutre" par rapport à la foi, puisque des preuves de la véracité de la foi s'adressent à elle et l'interpellent. Cependant, elle n'est pas suffisante pour bâtir et entretenir une foi, car de par sa nature elle peut toujours trouver des objections – pourtant plus faibles sur le plan strictement rationnel – ou échafauder d'autres explications rationnelles – ne correspondant pas aux données de la foi – par rapport à l'élément qui l'avait interpellée. C'est pourquoi on lit aussi cette phrase dans le Coran : "Et il est en qui (…) et, même s'ils voyaient toutes sortes de signes, n'y croiraient pas" (6/25).

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Seconde question (également posée par mail) :

"Voila, j'ai une petite question à vous poser.

Je suis musulman et, depuis longtemps, je désire mieux connaître ma religion. Je croyais ma foi forte. Jusqu'à ce qu'un jour un soi-disant ami me fasse part de ses idées athées, comme quoi Dieu n'existe pas, tout ceci est du hasard, Muhammad a écrit le Coran, etc. Je souligne que cet homme est une personne frustrée d'avoir raté son concours de médecine, et il a alors tout mis sur le dos de la religion. J'ai alors décidé de lui prouver que le Coran était vrai sur le plan scientifique. J'ai fait des recherches dans des exégèses et sur Internet.

Mais plus je trouve ces vérités et plus je suis pris d'un sentiment de doute sur ma religion. En effet, je me dis : Si tout ceci est dans le Coran, pourquoi tout le monde ne croit-il pas en la véracité de ce dernier ?

De plus, ensuite, en cherchant sur Internet, je suis tombé sur des sites athées, et j'ai alors ressenti que certains des arguments scientifiques prouvant l'origine divine du Coran et auxquels je croyais sont détruits.

Je n'ai quasiment aucun doute sur l'existence de Dieu. Mais j'ai ce doute qui me ronge : Est-ce que au final ce ne serait pas Muhammad qui aurait écrit le Coran ? Personnellement mes preuves vont dans le sens que non, mais il y a ce doute qui me dit que c'est possible. Qu'en pensez-vous?

Je ne sais plus quoi faire. Je suis vraiment dans une situation très embarrassante."

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Réponse :

Si vous fondez votre foi uniquement (j'insiste sur ce mot "uniquement") sur des arguments rationnels et scientifiques, vous aurez toujours ce genre de doutes.

La foi s'enracine dans le cœur. Pour sa part, la raison trouve confirmation de cette foi dans les signes présents dans la nature et dans le cosmos.
Et non pas l'inverse : ce n'est pas la raison qui approfondit la foi, tandis que le cœur ressent vaguement quelque chose, pas grand-chose ou rien du tout.

Il y a sur ce site un article qui s'intitule : Si la foi est rationnelle, pourquoi de nombreux scientifiques ne croient-ils pas ? : cet article parle de l'existence de Dieu.
Il y a sur ce site un autre article qui s'intitule : Quelle preuve a-t-on de l'origine divine du Coran ? (إعجاز القرآن) ; cet autre article montre que non seulement rien de ce qui se trouve dans le Coran ne contredit une donnée dûment établie scientifiquement, mais que, plus encore, il y a dans le Coran des preuves (lesquelles s'adressent à la raison (même d'un incroyant)) de son origine divine.
Cependant, on ne peut pas fonder sa foi (sur l'existence de Dieu, sur l'origine du Coran, ou encore sur la véracité de Muhammad, ou sur l'existence d'une vie après la mort) uniquement (j'insiste sur ce mot) sur des arguments rationnels.

Les objections que des militants de l'athéisme ou de certaines religions évoquent à propos du Coran s'adressent à la raison (comme d'ailleurs les objections que des militants athées posent à l'historicité de Moïse et de Jésus et même à l'existence de Dieu). Si cette raison se laisse séduire par les arguments évoqués, alors, perturbée, elle perturbe à son tour le cœur qui contient la foi.

C'est pour cela que :

Primo le croyant doit apporter foi en Dieu (Son existence, Son Unicité, ses Noms et Attributs), en la véracité de Son Dernier Messager, Muhammad, et en la véracité et la justesse de Ses messages ; c'est-à-dire que son for intérieur doit savoir et reconnaître la véracité et la justesse de ces points, et il doit y adhérer ; il acquiert la conviction de la véracité et de la justesse de ces points soit en suivant par confiance qui l'y initie (puis en cherchant en lui et en ce qui l'entoure les signes qui confirment cela), soit en découvrant de lui-même les signes que Dieu a placés en lui comme en le monde qui l'entoure.

Secundo le croyant doit s'abstenir (s'il ne dispose pas des connaissances et du niveau de foi suffisants lui permettant de ne pas en être affecté) de lire des objections formulées à propos de la véracité de l'islam, et de se rendre dans des assemblées où il sait qu'il y entendra ce genre de propos (conformément au verset coranique qui dit : "Et Il a déjà fait descendre sur vous dans le Livre (l'ordre disant) que lorsque vous entendez les versets de Dieu être reniés et raillés, alors ne vous asseyez pas avec (ces gens) jusqu’à ce qu'ils entreprennent une autre conversation. Sinon vous serez comme eux" : Coran 4/140 ; et conformément au hadîth qui dit que celui qui entendra parler de l'apparition du Messie Trompeur, qu'il s'éloigne de lui, car il risque d'être la proie du doute et de perdre sa foi : Abû Dâoûd, 4319).
Si, sans l'avoir recherchée, le croyant lit ou entend pareille objection et sent sa foi en être ébranlée, il doit alors faire un travail rationnel pour chercher des réponses rationnelles à ces objections (comme Ibn Hajar l'a relevé de al-'Alâ'ï : "ومع ذلك فدليل كل أحد بحسبه. وتكفي الأدلة المجملة التي تحصل بأدنى نظر. ومن حصلت عنده شبهة وجب عليه التعلم إلى أن تزول عنه" : FB 13/433). J'essaie justement, sur ce site, d'apporter des éléments de réponse à certaines objections de ce genre, l'objectif étant de mettre ces réponses à la portée du grand public musulman.

Tertio, le croyant doit garder à l'esprit qu'il ne pourra pas bâtir et entretenir sa foi uniquement (j'insiste de nouveau sur ce dernier mot) sur des arguments rationnels. Pourquoi ? Parce que la raison est ainsi faite que, bien qu'elle ait trouvé mille preuves rationnelles, elle peut ressentir un nouveau doute. Cela n'a pas de fin.

C'est cela que vous vivez. Et c'est ce que vous avez exprimé ainsi : "Mais plus je trouve ces vérités et plus je suis pris d'un sentiment de doute sur ma religion."

Je me souviens de la petite histoire suivante, que j'ai entendue de deux de mes professeurs, Cheikh Ya'qûb Gora Dessaï et Muftî Aslam : "Un spécialiste du 'Ilm ul-Kalâm avait réuni des centaines d'arguments rationnels à propos de l'existence de Dieu. Mais alors qu'il était sur son lit de mort, à l'agonie, il n'évoquait pas, en lui-même, un de ces nombreux arguments réunis au cours de toute une vie, qu'un doute jaillissait immédiatement : "Oui mais si c'était l'autre possibilité – d'une probabilité certes plus infime, mais d'une probabilité quand même – qui expliquait l'existence de l'univers ?" Un homme pieux, qui avait rencontré une fois ce Mutakkallim, fut mis au courant de sa situation. Il lui tint alors le propos suivant : "Dis que ton cœur ressent que Dieu existe et que l'univers est Sa création ; que tu reconnais et adhères donc à cette croyance ; et que cela te suffit". Le Mutakallim, touché au plus profond de lui-même par ces mots venus d'un cœur "serein dans la foi", fut apaisé, et, capable de prononcer les deux témoignages de foi, il mourut serein."

C'est pour cela que, certes, il faut faire des recherches rationnelles pour confirmer les données de la foi et pour répondre aux objections cherchant à jeter le doute dans cette foi, cependant, il faut également et surtout épargner du temps pour travailler son cœur, afin d'y développer la certitude (yaqîn) sur les données de cette foi, et afin aussi de développer cette foi dans ses autres dimensions (cliquez ici). Car vivre sa foi et son islam ne peut pas consister à passer tout son temps à seulement étudier des textes.

Celui qui fait l'acte volontaire de reconnaissance et d'adhésion à la croyance en les croyances de l'islam acquiert le minimum requis pour que foi il y ait (asl ul-îmân). C'est à lui ensuite d'entretenir et de faire augmenter cette foi par les actions voulues. C'est bien pourquoi l'islam dit que les bonnes actions font partie de la foi : non pas dans le sens où – comme le disaient les Kharijites et les Mutazilites – un manquement dans les bonnes actions ferait disparaître totalement la foi (asl ul-îmân), mais dans le sens où ces bonnes actions renforcent le lien du cœur avec Dieu. Nourri alors convenablement, ce lien se renforce, et la foi s'enracine : ce n'est plus seulement la raison qui reconnaît et qui adopte la croyance en Dieu comme conception de la vie, c'est le cœur qui "goûte" directement à ce lien vivant avec Dieu… Et ce cœur s'épanouit alors, et acquiert une présence telle que c'est la raison qui se met à raisonner dans le cadre de ce que, lui, il lui souffle. (Non pas que la raison ne mène plus aucune action, bien au contraire : lire Rationalité de la foi, autonomie de la raison, enchantement du monde et La raison : un aller retour entre connaissance des textes et savoirs temporels ; ce qui se passe simplement c'est que la raison, bien que parfaitement active, est sous le flux du cœur.)

Al-Ghazâlî parle de cette "gustation", "dhawq", dans Al-Munqidh min adh-dhalâl (p. 40).

Ibn Taymiyya exprime la même réalité quand il fait les éloges du fait que le cœur atteigne la conviction de l'Invisible par le biais de la voie de la relation profonde avec Dieu, par le fait de Lui rendre le culte qui Lui est dû, et pas par les seules argumentations rationnalisantes :

الطريق العبادية تفيد العلم بتوسط الرياضة وصفاء النفس. فإنه حينئذ يحصل للقلب علم ضروري.
كما قال الشيخ إسماعيل الكوراني لعز الدين بن عبد السلام لما جاء إليه يطلب علم المعرفة - وقد سلك الطريقة الكلامية - فقال: "أنتم تقولون: إن الله يُعرَفُ بالدليل؛ ونحن نقول: عَرَّفَنا نفسَه فعَرَفْناه."
وكما قال نجم الدين الكبرى لابن الخطيب ورفيقه المعتزلي وقد سألاه عن علم اليقين؟ فقال: "هو واردات ترد على النفوس تعجز النفوس عن ردها." فأجابهما بأن علم اليقين عندنا هو موجود بالضرورة لا بالنظر. وهو جواب حسن؛ فإن العلم الضروري هو الذي يلزم نفس العبد لزوما لا يمكنه الانفكاك عنه"
(MF 2/76).

"وهذا حال أئمة المسلمين وسلف الأمة وحملة الحجة فإنهم يخبرون بما عندهم من اليقين والطمأنينة والعلم الضروري.
كما في الحكاية المحفوظة عن نجم الدين الكبرى لما دخل عليه متكلمان، أحدهما أبو عبد الله الرازي، والآخر من متكلمي المعتزلة وقالا: "يا شيخ بلغنا أنك تعلم علم اليقين؟" فقال: "نعم أنا أعلم علم اليقين." فقالا: "كيف يمكن ذلك، ونحن من أول النهار إلى الساعة نتناظر فلم يقدر أحدنا أن يقيم على الآخر دليلا؟" (وأظن الحكاية في تثبيت الإسلام). فقال: "ما أدري ما تقولان. ولكن أنا أعلم علم اليقين." فقالا: "صف لنا علم اليقين!" فقال: "علم اليقين عندنا واردات ترد على النفوس، تعجز النفوس عن ردها." فجعلا يقولان: "واردات ترد على النفوس تعجز النفوس عن ردها!" ويستحسنان هذا الجواب.
(وذلك لأن طريق أهل الكلام: تقسيم العلوم إلى ضروري وكسبي، أو بديهي ونظري. فالنظري الكسبي: لا بد أن يُرَدّ إلى: مقدمات ضرورية أو بديهية؛ فتلك لا تحتاج إلى دليل؛ وإلا لزم الدور أو التسلسل. والعلم الضروري: هو الذي يلزم نفس المخلوق لزوما لا يمكنه الانفكاك عنه. فالمرجع في كونه ضروريا إلى: أنه يعجز عن دفعه عن نفسه. فأخبر الشيخ أن علومهم ضرورية وأنها تَرِد على النفوس على وجه تعجز عن دفعه.)
فقالا له: "ما الطريق إلى ذلك؟" فقال: "تتركان ما أنتما فيه، وتسلكان ما أمركما الله به من الذكر والعبادة." فقال الرازي: "أنا مشغول عن هذا." وقال المعتزلي: "أنا قد احترق قلبي بالشبهات، وأحب هذه الواردات." فلزم الشيخ مدة، ثم خرج من محل عبادته وهو يقوله: "والله يا سيدي، ما الحق إلا فيما يقوله هؤلاء المشبهة" (يعني: المثبتين للصفات؛ فإن المعتزلة يسمون الصفاتية: مشبهة)؛ وذلك أنه علم علما ضروريا لا يمكنه دفعه عن قلبه أن رب العالم لا بد أن يتميز عن العالم وأن يكون بائنا منه، له صفات تختص به، وأن هذا الرب الذي تصفه الجهمية إنما هو عدم محض.
وهذا موضع الحكاية المشهورة عن الشيخ العارف أبي جعفر الهمداني لأبي المعالي الجويني لما أخذ يقول على المنبر: "كان الله ولا عرش." فقال: "يا أستاذ دعنا من ذكر العرش - يعني: لأن ذلك إنما جاء في السمع -، أخبرنا عن هذه الضرورة التي نجدها في قلوبنا فإنه ما قال عارف قط "يا الله!" إلا وجد من قلبه ضرورة تطلب العلو لا تلتفت يمنة ولا يسرة. فكيف ندفع هذه الضرورة عن قلوبنا؟" قال: فلطم أبو المعالي على رأسه وقال: "حيرني الهمداني، حيرني الهمداني!" ونزل"
(MF 4/43-44).

"وفي صحيح البخاري عن أبي هريرة عن النبي صلى الله عليه وسلم أنه قال: {ولا يزال عبدي يتقرب إلي بالنوافل حتى أحبه فإذا أحببته كنت سمعه الذي يسمع به وبصره الذي يبصر به ويده التي يبطش بها ورجله التي يمشي بها} وفي رواية {فبي يسمع وبي يبصر وبي يبطش وبي يمشي} فقد أخبر أنه يسمع بالحق ويبصر به. وكانوا يقولون: "إن السكينة تنطق على لسان عمر" رضي الله عنه. وقال صلى الله عليه وسلم: {من سأل القضاء واستعان عليه وكل إليه؛ ومن لم يسأله ولم يستعن عليه أنزل الله عليه ملكا يسدده} وقال الله تعالى {نور على نور}: نور الإيمان مع نور القرآن. وقال تعالى: {أفمن كان على بينة من ربه ويتلوه شاهد منه} وهو المؤمن على بينة من ربه، ويتبعه شاهد من الله، وهو القرآن: شهد الله في القرآن بمثل ما عليه المؤمن من بينة الإيمان.
وهذا القدر مما أقر به حذاق النظار لما تكلموا في وجوب النظر وتحصيله للعلم، فقيل لهم: "أهل التصفية والرياضة والعبادة والتأله تحصل لهم المعارف والعلوم اليقينية بدون النظر". كما قال الشيخ الملقب بالكبري - للرازي ورفيقه وقد قالا له: "يا شيخ بلغنا أنك تعلم علم اليقين؟" فقال: "نعم." فقالا: "كيف تعلم ونحن نتناظر في زمان طويل كلما ذكر شيئا أفسدته وكلما ذكرت شيئا أفسده؟" فقال: "هو واردات ترد على النفوس تعجز النفوس عن ردها." فجعلا يعجبان من ذلك ويكرران الكلام. وطلب أحدهما أن تحصل له هذه الواردات، فعلمه الشيخ وأدبه، حتى حصلت له، وكان من المعتزلة النفاة؛ فتبين له أن الحق مع أهل الإثبات وأن الله سبحانه فوق سمواته وعلم ذلك بالضرورة. رأيت هذه الحكاية بخط القاضي نجم الدين أحمد بن محمد بن خلف المقدسي وذكر أن الشيخ الكبيري حكاها له وكان قد حدثني بها عنه غير واحد حتى رأيتها بخطه.
وكلام المشايخ في مثل هذا كثير. وهذا الوصف الذي ذكره الشيخ جواب لهم بحسب ما يعرفون. فإنهم قد قسموا العلم إلى ضروري ونظري؛ والنظري مستند إلى الضروري؛ والضروري هو العلم الذي يلزم نفس المخلوق لزوما لا يمكنه معه الانفكاك عنه (هذا حد القاضي أبي بكر بن الطيب وغيره). فخاصته أنه يلزم النفس لزوما لا يمكن مع ذلك دفعه. فقال لهم: "علم اليقين عندنا هو من هذا الجنس، وهو علم يلزم النفس لزوما لا يمكنه مع ذلك الانفكاك عنه"، وقال: "واردات"، لأنه يحصل مع العلم طمأنينة وسكينة توجب العمل به، فالواردات تحصل بهذا وهذا"
(MF 13/70).
Najm ud-Dîn al-Kub'râ : 540 - 618 a. h.

Accomplissons nos cinq prières (salawât) quotidiennes avec concentration et présence du cœur.
Faisons des supplications (du'â) à Dieu dans les différents moments de la vie (après la prière de l'aube et après celle du coucher du soleil, avant de manger, de boire, de dormir, en cas de difficultés, etc.), pour les affaires de ce monde comme pour celles de l'au-delà.
Faisons la récitation cultuelle d'un passage du Coran régulièrement ; écoutons la psalmodie du Coran régulièrement.
Récitons régulièrement les formules d'invocations de Dieu (dhikr) selon les enseignements du Prophète (tahlîl, tasbîh, tahmîd, takbîr, hawqala, istighfâr, etc.).
Parlons de la grandeur de Dieu, de Ses Noms et de Ses Attributs, de ce qu'Il a fait, de ce qu'Il fait et de ce qu'Il fera (et qu'Il nous a fait connaître par le Coran ou la Sunna) ; parlons des bienfaits de Dieu sur terre et de la vie de l'âme après la mort ; parlons du Paradis et de l'Enfer ; parlons des événements de la vie des prophètes...
Alors, avec la permission de Dieu, la foi s'enracinera dans le cœur et ce sera ce dernier qui soufflera à la raison ; nous aurons alors acquis la "sérénité dans la foi".

Lire aussi un autre article.

Que Dieu fasse que nous ayons, pendant tout le reste de notre vie, la foi en Lui et en chaque point du Message transmis par Son dernier Messager.
Qu'Il nous fasse mourir avec cette foi.
Et qu'Il nous place le jour du jugement dans le groupe des gens de la foi.
Amîn
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Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).

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